Des représentants des salariés de l'ex-SNCM ont estimé vendredi à l'issue d'un comité d'entreprise à Marseille, en présence de Patrick Rocca, le repreneur de la compagnie maritime, que le projet porté par l'entrepreneur corse était "menacé".
Des représentants des salariés de l'ex-SNCM ont estimé vendredi à l'issue d'un comité d'entreprise à Marseille, en présence de Patrick Rocca, le repreneur de la compagnie maritime désigné en novembre par le tribunal de commerce, que le projet porté par l'entrepreneur corse était "menacé".
"Les éléments donnés (par Patrick Rocca lors du CE à Marseille, NDLR) laissent à penser que le projet validé par le tribunal de commerce est menacé", a indiqué le représentant syndical CFE-CGC Pierre Maupoint de Vandeul. "Il nous a présenté un projet partiel de situation des négociations entre MCM (groupe Rocca) et Corsica Linea", a précisé le représentant de l'encadrement.
Fin janvier, les entrepreneurs corses en concurrence pour la desserte maritime de l'île, Patrick Rocca, le repreneur de la SNCM devenue Maritima Ferries, et François Padrona, à la tête de Corsica Maritima, avait annoncé un projet de rapprochement.
Remous juridiques
Ce rapprochement est contesté en justice par l'un des candidats malheureux à la reprise, le Marseillais Christian Garin associé au groupe grec Arista. Outre cette procédure, M. Maupoint de Vandeul a souligné que plusieurs audiences "déterminantes" pour Maritima Ferries auraient lieu les 16 et 17 février devant le tribunal de commerce de Marseille.La première est un référé heure à heure, lancé par les administrateurs judiciaires de l'ex-SNCM, contre Corsica Linea-Corsica Maritima en vertu d'une clause de non concurrence qui avait été imposée au candidats à la reprise. Les groupe Berrebi et Corsica Maritima ont en effet lancé une compagnie concurrente, Corsica Linea, le 5 janvier, jour du lancement de Maritima Ferries.
La seconde audience concerne le repreneur Patrick Rocca à qui les administrateurs judiciaires demandent de signer un acte de cession des navires de l'ex SNCM qui, pour le moment, sont loués par Rocca auprès du liquidateur.
"Plus que jamais les personnels ont rappelé (lors du CE) que le cadre du jugement du tribunal de commerce doit être respecté et, qu'à défaut, le tribunal de commerce doit reprendre la main", a ajouté M. Maupoint de Vandeul.
Une conférence de presse devait avoir lieu vendredi après-midi dans le port de
Bastia sur le navire Pascal Paoli bloqué depuis jeudi soir par des marins du Syndicat des travailleurs corses, en présence de Jean-Guy Talamoni, nouveau président indépendantiste de l'Assemblée de Corse. Un nouveau comité d'entreprise de Maritima Ferries doit se tenir le 17 février à Marseille.