"On est dernier, plus bas, on ne peut pas descendre": Bernard Casoni aborde stoïquement son premier match à la tête de Lorient, lanterne rouge qui reçoit Monaco, machine de guerre à trois buts marqués en moyenne, ce vendredi en L1 à 19 heures.
Avec le club de la Principauté, 2e et qui aura la possibilité de dépasser Nice et devenir provisoirement leader en cas de succès, l'ancien défenseur international ne pouvait guère trouver pire adversaire pour ses débuts.
Monaco, c'est un gros test. Comme ça, on n'aura pas la possibilité de se relâcher, sinon on va le payer", avertit le coach.
Lorient-Monaco, c'était le tout premier match des Merlus en L1, il y a presque 18 ans (1-2). Historiquement, les Lorient-Monaco sont parfaitement équilibrés avec 3 victoires chacun, 4 nuls, et 12 buts inscrits de part et d'autre. Mais la réalité de 2016 est toute autre.
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— AS MONACO(@AS_Monaco) 17 novembre 2016
Cette 13e journée - présage heureux ou funeste ? - opposera la meilleure attaque de Ligue 1 avec ses 36 buts en 12 matches - à une défense bretonne qui a déjà cédé 20 fois, soit le troisième plus mauvais bilan du championnat.
Un constat aggravé par les forfaits de son gardien Benjamin Lecomte et de son stoppeur Michaël Ciani. Pour autant, Bernard Casoni s'est montré parfaitement calme avant sa grande première.
"Peur de quoi ? Si on perd, c'est presque normal. Faisons notre match. Peut-être qu'il peut va y avoir des surprises. Si on bosse bien, on sera récompensé. Peut-être que ce ne sera pas sur ce match-là, mais sur le suivant", a-t-il simplement répondu.
Une patience qui colle mal à la dernière place des Lorientais, avec 7 points, mais qui s'explique aussi par le fait que Casoni n'a presque pas pu travailler
avec un effectif complet, trêve internationale oblige.
Opération survie
Il ne faut pas s'attendre à voir dès vendredi sa "patte" tactique. "Le schéma que j'aime bien, c'est à trois derrière. Mais, pour l'instant, je ne peux pas l'appliquer. Il faut maîtriser tout ça. Là c'est trop tôt. (Mercredi), c'était le premier entraînement commun avec deux ou trois internationaux. Avançons
petit à petit. Chaque jour, on avance...", a-t-il exposé.
On sait cependant d'ores et déjà que la première mouture du Lorient made in Casoni - à la réputation déjà solidement ancrée d'entraîneur défensif - sera plus proche de l'opération survie que de l'opération séduction.
"Je fais du Bernard Casoni. J'aime bien récupérer le ballon le plus haut possible, après si on peut jouer au football, tant mieux, si on peut se projeter vers l'avant, tant mieux, si on peut marquer des buts, tant mieux", avait-il déjà déclaré lors de sa présentation, donnant la parole à la défense avant tout.
Mercredi, en conférence de presse, il a persisté, parlant beaucoup plus d'état d'esprit que de jeu.
"Si on est bons, si on est concentrés, si nous sommes prêts physiquement, tactiquement à répondre aux situations, les points viendront. Si on est dans l'impact, dans la bonne agressivité, les points viendront", a-t-il, par exemple, martelé.
"On va muscler leur tête, ça va muscler leur jeu", a-t-il encore ajouté au sujet de ses joueurs.
Ce qu'il y aura dans la tête des Monégasques aura aussi son importance, surtout s'ils pensent déjà à la rencontre capitale pour la qualification en 8e de finale de Ligue des Champions contre Tottenham, mardi prochain.
- Avec AFP -