David Rachline, directeur de campagne de Marine le Pen, a condamné ce mardi les menaces de mort subies par une militante PS de sa ville de Fréjus dans le Var, mais a dénoncé un "deux poids, deux mesures", rappelant une agression subie par Mme Le Pen en 2007.
La secrétaire du PS de Fréjus, Insaf Rezagui, a reçu vendredi des messages d'intimidation la menaçant de mort et de viol, ce qui a déclenché l'ouverture d'une enquête préliminaire.
"Je crois qu'il faut condamner de la manière la plus ferme les insultes et les menaces dont elle a été la victime", a déclaré le maire de Fréjus. Mais "je pense qu'il ne faut pas faire deux poids deux mesures dans ces affaires-là.
David Rachline était ce mardi matin l'invité des 4 vérités sur France 2 :
Il faut condamner l'intégralité des menaces, l'intégralité des insultes", a-t-il ajouté, réagissant au "soutien total" apporté samedi par Manuel Valls à Insaf Rezagui. "Où était le Premier ministre quand Marine Le Pen s'est fait tirer dessus à Hénin-Beaumont, où était le Premier ministre lorsque j'ai reçu moi-même des menaces?", a-t-il demandé.
Interrogé par l'AFP, M. Rachline a précisé qu'il faisait référence à l'agression subie par Marine Le Pen à Hénin-Beaumont en 2007, date à laquelle François Fillon, et non Manuel Valls, était le locataire de Matignon.
Un homme avait violemment insulté et menacé Mme Le Pen et plusieurs membres de son entourage à la sortie d'un café en pleine braderie, avant de tirer un coup de feu en l'air.
Il avait été condamné à 10 mois de prison, dont deux ferme, par le tribunal correctionnel de Béthune.
- Avec AFP -