Une procédure judiciaire est en cours dans l'appel d'offres pour désigner le fournisseur de tests. De nombreuses régions sont pénalisées dont la région PACA.
En France, le cancer colorectal (c'est-à-dire du colon et du rectum) est le deuxième cancer le plus meurtrier, il est responsable de 18 000 morts par an. Plus vite il est diagnostiqué, mieux il est soigné !
Ainsi, tous les deux ans, un kit de dépistage gratuit est proposé aux personnes âgées de 50 à 74 ans, soit 16 millions de personnes.
L'enjeu est simple : si du sang est détecté dans les selles lors du test, une coloscopie sera préconisée le plus vite possible.
Kit de dépistage du cancer colorectal
800 nouveaux cas de cancers du côlon ou du rectum ( soit 4 % des cas) sont ainsi détectés chaque mois dans le pays.
Les tests en rupture de stock
Seul problème : il n'y a presque plus de tests, suite à un problème de procédure dans l'attribution de l'appel d'offres. Les médecins, qui remettent le kit à leurs patients, lancent un cri d'alarme.
"Peut-être que certains vont décéder du fait de ce retard" : face à la pénurie de tests de dépistage du cancer colorectal, les médecins tirent la sonnette d'alarmehttps://t.co/iTtj4t25FX pic.twitter.com/9XQZ5TYDPH
— franceinfo (@franceinfo) 25 avril 2019
L'analyse du test est automatiquement prise en charge à 100 % par l'Assurance Maladie.
Une situation critique
Nathalie Clastres, chargée de mission prévention et dépistage à la Ligue nationale contre le cancer explique la situation sur le site de Francetvinfo.
Une procédure judiciaire est en cours pour la deuxième année consécutive et elle vise l'appel d'offres lancé en 2018 par l’Assurance Maladie pour désigner le nouveau fournisseur des tests de dépistage.
Depuis la mise en place de ce nouveau test immunologique, qui est pourtant très efficace et qui effectivement est à même de sauver des vies, on est toujours confrontés au même problème. On a l’impression d’avoir une mauvaise gestion des stocks et que l’Assurance Maladie n’a pas suffisamment anticipé ce problème de rupture, ce problème d’acheminement des tests mais aussi ce problème de rupture de la chaîne dépistage/diagnostic.
Elle rappelle que le dépistage permet, en cas de doute, de faire une coloscopie pour retirer des polypes qui évoluent parfois très rapidement en cancer. Un retard de diagnostic, c'est prendre le risque pour le patient qui serait malade de subir des traitements beaucoup plus lourds.
Découvrez les centres de dépistage en PACA pilotés par l'agence régionale de santé en cliquant ICI.
LES CHIFFRES
Pour la campagne 2015/2017 (Source APREMAS) :►317 186 personnes sont concernées par le dépistage du cancer colorectal.
►38 243 tests ont été réalisés, soit un taux de participation de 19 %.