Renaud Muselier, vice-président du conseil régional de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, s’oppose à la déchéance de nationalité. Il a brandi l'acte de déchéance de nationalité française de son grand-père résistant, prononcé sous Vichy, pour dénoncer une atteinte aux libertés.
Le conseiller régional de la région Paca, Renaud Muselier (LR), est opposé à la révision constitutionnelle. Le Marseillais a brandi mardi matin sur une chaîne de télévision une copie de l'acte de déchéance de nationalité de son grand-père Emile Muselier, amiral des Forces françaises libres déchu de la nationalité française en 1941 par le régime de Vichy.
, a-t-il expliqué en brandissant une copie du décret publié au Journal officiel. "C'est Vichy, c'est Pétain, c'est Darlan. Et c'est mon grand-père qui se retrouve déchu de la nationalité française", a-t-il poursuivi.Mon grand père, l'amiral Muselier, compagnon de la Libération, qui a donné la Croix de Lorraine à la France libre, le 2 février 1941, a été déchu de la nationalité
française"
"Moi je dis qu'il ne faut pas toucher à la Constitution", a-t-il affirmé. "Et sur la déchéance de la nationalité, je dis maintenant ça suffit. C'est encore un débat qui va prendre un temps fou, personne n'est plus d'accord, on ne sait plus ce qu'on vote, et on ne sait pas où on va".
"Imaginez quand même que si on touche la Constitution, avec tout ce qui est en train de se mettre en place, que Marine le Pen devient après présidente de la République, et qu'elle décide de pousser au bout tout ce qui est en train de se passer, alors (...) il y a atteinte à nos libertés", poursuit Renaud Muselier.
Une position qui dénote avec celle du président du Conseil régional Christian Estrosi qui a affirmé qu'il apporterait son soutien à François Hollande.