Le tribunal de commerce de Marseille a renvoyé au 14 octobre l'examen des quatre offres de reprise de la compagnie maritime SNCM, un énième report depuis son placement en redressement judiciaire en novembre 2014.
Vendredi, le tribunal de commerce de Marseille devait examiner à huis clos les offres portées par Baja Ferries, associé au groupe Stef, l'ex-directeur du port de Marseille Christian Garin, le groupe corse Rocca et Corsica Maritima, une offre portée par un consortium d'entrepreneurs insulaires. Le tribunal avait rejeté en juin trois premières offres, de Baja Ferries, Christian Garin et Rocca.
Menace de condamnation financière
Le dossier SNCM est compliqué depuis son origine par la menace, qui plane toujours, des lourdes condamnations de Bruxelles, qui exige de la compagnie le remboursement à l'État de plus de 400 millions d'euros d'aides publiques, considérées comme illégales. Pour y échapper, les candidats doivent faire la preuve de la "discontinuité économique" de leur projet: en clair, la compagnie qui naîtra de la reprise de la SNCM doit être suffisamment différente de la compagnie actuelle pour ne pas avoir à payer.Des plans de reprise rejetés par les salariés
De leur côté, les représentants des salariés réunis en comité d'entreprise jeudi soir ont rejeté à l'unanimité les quatre offres, qui prévoient toutes la suppression d'environ la moitié des emplois de la compagnie.