Malgré la crise sanitaire, l'association Unwhite it de Mouans-Sartoux continue de défendre le Street art. Tous les deux mois, elle invite un artiste à créer une œuvre in situ sur un mur de la ville. Cette fois, c'est Primal qui s'y est collé.
Sur le mur, Primal nous donne à voir des pieds qui font des pas. Peu importe à qui ils sont, peu importe où ils vont, ils sont une invitation au mouvement. La saison 2021 du MUR de Mouans-Sartoux est lancée.
Plus que des pieds, c’est la gestuelle des pas. On peut les interpréter comme des gens qui courent, qui dansent, qui se lèvent, qui bougent. La traduction d’une envie primaire de bouger. Je trouvais ça marrant de faire un lien où l’on est un peu tous les pieds et poings liés dans une période qui est assez difficile, dans laquelle la liberté est fragile.
Il n'est pas issu du graffiti, Primal s'exprime sur les murs avec ces pinceaux et ces rouleaux. Le peintre a d'abord longtemps pensé faire de la BD, mais il est tombé amoureux du concept au gré des rencontres avec des graffeurs.
Ce qui est intéressant, c’est l’aspect lié au corps : les bras, la tête, les jambes. À la fin de la journée, tout le corps à travaillé. C’est très intense.
Deux mois pour en profiter
Un rectangle de liberté, de l'art accessible quand la culture est à l'arrêt. Le MUR est un dispositif de l'association Unwhite it destiné à promouvoir la culture urbaine. Tous les deux mois, il propose à des artistes urbains d’investir un panneau de 2 m 70 sur 6 m 50, Le MUR De Mouans-Sartoux, situé Allée Lucie Aubrac, en plein cœur de ville.
Juste avant Primal, ce fut au tour de l'artiste russe Anna Conda.
Le MUR de Mouans-Sartoux est le premier MUR des Alpes-Maritimes, le vingtième France et Belgique confondue. À 45 km du MUR de Mouans-Sartoux se trouve Le MUR Saint-Raphaël, géré par l'association Artem83.