Le président de la région Paca Christian Estrosi, qui a rompu fin 2016 les négociations avec la SNCF pour la reconduction de la convention sur les TER, a indiqué jeudi qu'il "attendait que la SNCF vienne mettre des propositions sur la table".
Le président de la région Paca Christian Estrosi, qui arompu fin 2016 les négociations avec la SNCF pour la reconduction de la convention sur les TER, a indiqué ce jeudi qu'il "attendait que la SNCF vienne mettre des propositions sur la table".
Signée il y a dix ans, la convention a pris fin en décembre sans être reconduite après que Christian Estrosi eut annoncé, en octobre, mettre fin aux négociations. "J'attends toujours la réponse de la SNCF (...) J'attends que la SNCF vienne mettre des propositions sur la table", a-t-il dit lors d'un point de presse en marge des assises régionales des transports.
Des transports alternatifs en attendant...
Faute de convention "la SNCF facture les prestations assurées" et "nous organisons des transports alternatifs", a précisé Christian Estrosi selon qui la région a ainsi réalisé "44 millions d'euros d'économie".Le président de la région refuse de payer les 291 millions d'euros prévus par la convention actuelle et réclame un rabais de 36 millions en raison notamment des nombreuses grèves et du manque de conducteurs qui ont affecté le trafic ferroviaire dans sa région depuis janvier. Selon Christian Estrosi 40 trains ont été supprimés en moyenne par jour en 2016.
Une "urgence à agir"
En octobre, le directeur national des trains express régionaux (TER) à la SNCF Franck Lacroix avait indiqué être "prêt à poursuivre les discussions"."On sait qu'on doit baisser la facture pour les régions, c'est tout à fait notre intention, reste ensuite à définir la trajectoire, il faut qu'on arrive à le faire ensemble", avait-il indiqué.
Lors des assises jeudi, le président de la région Paca a réitéré ses critiques contre la SNCF "qui a fait de Provence-Alpes-Côte d'Azur la pire région de France en matière de transports.
"Chaque jour, la Région, c'est-à-dire les contribuables de Provence-Alpes-Côte d'Azur, dépense près d'un million d'euros pour les TER - 300 millions d'euros par an !" a dit Christian Estrosi.Nous détenions tous les records ! Record de grèves, record d'annulations, record de retards... Il y avait donc urgence à agir.
Défendant l'ambition de faire de Paca "un territoire pilote pour l'ouverture à la concurrence", Christian Estrosi a fixé cinq conditions à la SNCF pour une reprise des négociations notamment "le dédommagement complet de tous les
usagers" pour les retards et annulations, le renforcement de la sécurité et l'amélioration de la ponctualité des trains.
Alors qu'avaient lieu les assises, une centaine de personnes, réunies par la CGT, FO et SUD, ont manifesté devant l'hôtel de région contre la réforme des TER.