Les gendarmes ont démantelé dans le Var un réseau de décharges sauvages de déchets d'entreprises du BTP sur quatre sites importants, qui aurait généré des gains de 1,8 millions d'euros, ont-ils indiqué ce mercredi dans un communiqué.
Les militaires, qui ont débuté leur enquête en 2013, ont pu agir dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en janvier 2016 au tribunal de grande instance de Draguignan dans le Var.
Au cours de leurs investigations, ils ont "entendu 14 gérants de grandes sociétés du BTP, mis en cause et qui ont pour la plupart admis les avantages économiques de ces pratiques" et interpellés le 30 mai "deux couples varois identifiés comme étant les organisateurs de ce réseau". Un des interpellés est mis en examen et "les trois autres le seront rapidement".
Des documents "matérialisant les infractions" ont également été saisis ainsi que de "nombreux biens mobiliers et immobiliers estimés à 350.000 euros". Les enquêteurs ont chiffré "les gains générés par ces activités de déballe sauvage à 1,8 millions d'euros".
Au cours de leur enquête, les gendarmes ont mis au jour "quatre sites importants de déversement" et ainsi qu'"un vaste réseau d'exploitants dissimulés derrière des sociétés +écran+".
Graves atteintes environnementales
"De nombreuses sociétés de BTP du grand quart sud participent à ces opérations qui génèrent des flux financiers importants", soulignent les gendarmes, qui mettent en avant les conséquences environnementales de ces pratiques très répandues dans le Var.
"Cette enquête a pour but de mettre un coup d'arrêt aux graves atteintes environnementales qui ont durablement modifié l'hydrologie du département du Var", expliquent-ils, faisant le lien avec les "crues meurtrières" des dernières années.
"Le volume des déballes déjà identifiées se monte aujourd'hui à plusieurs centaines de milliers de mètre cubes de déchets déversés", assurent les militaires. - avec AFP -