A Draguignan, les urgences devront attendre. Du moins entre 20h30 et 8h30. Dès ce vendredi 29 octobre, leurs portes resteront fermées au tout-venant, en attendant de nouveaux soignants.
On connaissait les symptômes, on voit poindre la maladie. Après des mois de crise sanitaire, des salaires à peine revalorisés et de meilleures conditions de travail longtemps espérées, les ressources humaines de l’hôpital sont plombées.
Le centre hospitalier de la Dracénie va traiter la nuit, dès vendredi et pour au moins 5 semaines, les seules urgences vitales. Le centre 15 va décider d’orienter le patient vers la meilleure structure de santé qui pourra le prendre en charge.
« Les gens qui ont pu se faire mal à la cheville, qui se sont fait une petite plaie ou autre, ils vont être ré-adressés sur d’autres établissements voisins que sont Fréjus, Brignoles ou Toulon » explique un médecin.
Difficulté de recrutement
Ce sont 6 médecins qui travaillent aux urgences de Draguignan. Il en faudrait 3 fois plus, soit 18. La direction de l’hôpital plaide un sous-effectif indexé sur une difficulté de recrutement, pas si momentané.
Cela concerne toute la France mais les zones de moyenne densité et les zones rurales sont les premières à souffrir de ce phénomène. « Au sortir de la crise Covid et d’un été difficile, on se retrouve avec un tiers des effectifs » indique un membre de la direction. Ce changement d’organisation inquiète également les syndicats. Il ne verra certainement pas d’épilogue heureux avant plusieurs semaines.