Une enquête préliminaire a été ouverte en janvier 2016 sur trois emplois fictifs présumés au sein du groupe FN du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Le nom du sénateur-maire de Fréjus, actuel directeur de campagne de Marine Le Pen, est évoqué.
Le parquet de Lille a confirmé les informations parues ce jour dans un article du Canard Enchaîné intitulé " Nouvelle torpille judiciaire pour la Marine".
Dès 2016, le parquet de Lille a ouvert une enquête préliminaire, qui porte sur 3 emplois présumés fictifs au sein du groupe frontiste du conseil régional Nord-Pas-de-Calais.
L'un d'eux viserait David Rachline, sénateur-maire de Fréjus, et actuel directeur de campagne de Marine Le Pen pour la prochaine élection présidentielle.
FN : Rachline reconnaît avoir été salarié par la région Nord-Pas-de-Calais alors qu'il était élu en PACA https://t.co/a8884tMNle @LCP pic.twitter.com/sezia8YU9l
— L'important (@Limportant_fr) 5 avril 2017
De janvier à mars 2010, il aurait été salarié par le groupe FN du conseil régional NPDC alors qu'il était élu à la région PACA.
Sur son compte Twitter, David Rachline considère qu'il donne la preuve par l'image de la réalité de son emploi.
La preuve en images que l'emploi n'était pas fictif ! Honte à la justice qui informe les médias avant même l'enquête ! pic.twitter.com/b53xLbgzlK
— David Rachline (@david_rachline) 4 avril 2017
Selon sa "déclaration d'intérêts et d'activités" déposée le 28 novembre dernier auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, David Rachline aurait perçu auprès du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais la somme de 11.000 euros nets, pour une période allant de janvier à mars 2010. Son travail : "Assistant de groupe", précise ce document, disponible sur le site de cette instance.
Selon l'hebdomadaire, Marine Le Pen est de son côté soupçonnée "d'avoir préparé la campagne présidentielle de 2012 depuis le conseil régional, en utilisant les moyens humains et matériels de la collectivité".
Ce n'est qu'à l'issue de l'enquête que le parquet décidera d'engager des poursuites, d'ouvrir une information ou de classer sans suite.
LE POINT SUR CE DOSSIER :
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