Une quinzaine de bénévoles azuréens de l'association L.214 s'apprête à mener une action dans les rues de Saint-Raphaël. Ils veulent sensibiliser le public aux violences faites aux animaux.
La nouvelle enquête de l’association L.214 est disponible en ligne depuis ce matin. Les images sont difficilement supportables, les membres de l’association les jugent indispensables.
Les passants des rues de Saint-Raphäel vont croiser dès 18 heures une quinzaine de bénévoles de la Côte d'Azur. Le but ? Montrer une partie des images de cette enquête menée par Thomas Saïdi. Une immersion même, dans la filière bovine d’abattage. Avec un écran de diffusion porté, ainsi que deux tablettes et des visuels d’abattoirs, les bénévoles vont montrer directement ces images dans la rue de façon très concrète.
Au départ du parking Bonaparte, le groupe d'une quinzaine de personnes va prendre la rue piétonne qui mène à la place Coulet, puis emprunter la rue Félix-Martin jusqu'à la mairie. Le cortège va poursuivre par les axes Gambetta et Karr, avant de finir sur le quai Albert-1er. Une action d'une heure trente est prévue indique Aurore, jeune trentenaire et co-référente de l'Est-Var.
Des bénévoles azuréens nombreux
"Deux antennes de l'association existent dans le Var et dans les Alpes-Maritimes, une à Antibes, l'autre à Nice." Dans ces deux départements, "il y a énormément de personnes qui sont adhérentes, qui suivent nos publications sur les réseaux, qui les partagent. Pour ce qui est du groupe d'organisation, nous sommes un peu plus d'une centaine dans le secteur Var et Est-Var" précise celle qui occupe ce poste de co-référente depuis quelques mois. "Le nombre de personnes impliquées sur le terrain va varier d'une action à une autre, on va tourner entre une dizaine ou une quinzaine de bénévoles pour l'Est-Var" poursuit-elle.
Une nouvelle enquête choc
L'action prévue ce 28 octobre relaie l'enquête menée pendant 4 mois par Thomas Saïdi. Il a intégré puis filmé l’abattoir de Cuiseaux situé en Saône-et-Loire. Une structure qui appartient au groupe Bigard et distribue notamment les marques Charal ou Socopa. L’entreprise est le leader de la viande bovine en France mais aussi en Europe. L'enquêteur infiltré de L.214 y a tourné de nombreuses vidéos au sein des installations. Il a été témoin de ce que juge l'association comme étant de graves carences des services vétérinaires, de nombreuses infractions à la réglementation entraînant des souffrances aigües, et pourtant évitables aux animaux. Il a également filmé des pratiques telles que celle de la "vampirisation". Selon L.214, "chaque jour, un employé prélève le sang des fœtus par ponction cardiaque pour en extraire le sérum, commercialisé par SeraFrance."
Thomas Saïdi et l'association française n'épargnent pas non plus les abattages rituels : avant d’être retournées et égorgées, les vaches voient leurs congénères suspendus à la chaîne en train de se vider de leur sang.
La co-référente de l'Est-Var, Aurore, indique bientôt de nouvelles actions, notamment durant les fêtes de fin d'année. Une période propice pour les bénévoles de l'association française de dénoncer le commerce de foie gras et les pratiques de certains professionnels de l'industrie agro-alimentaire.