Le safran, nouvelle star de la cosmétique

On connaît le safran pour son utilisation en cuisine, comme épice ou colorant. Dans le Var, deux soeurs se sont lancées dans la culture de la petite fleur et utilisent les précieux pistils pour tout autre destination: la fabrication de produits cosmétiques.

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Le ramassage des fleurs du Crocus Sativus, plus connues sous le nom de Safran, vient à peine de se terminer. Cette culture revient au goût du jour dans notre région. Au Plan de la tour près de Saint Tropez, Florence et Isabelle, deux sœurs parisiennes se sont lancées dans la culture du Safran il y a trois ans. L'aventure marche bien puisque les deux femmes ont chaque année des récoltes extraordinaires.

© F3 Sophie Accarias
Elles ont produit 30 000 fleurs, la première année, et 150 000 la seconde. Mais le plus étonnant, c'est que les pistils récoltés un à un ne sont pas destinés ici à la cuisine mais à la cosmétique. Les deux femmes grâce à leur père égyptologue se sont penchées sur le passé de cette plante et elles ont trouvé qu’elle était très utilisée dans l’antiquité. 

Cléopatre elle-même s’en faisait des bains. La plante a des vertus anti-oxydantes, apaisantes et régénératrices. Les cultivatrices ont donc décidé de faire des crèmes avec le safran et les fleurs.
Ces crèmes bio et de luxe seront commercialisés à partir de mars 2017.

36 euros le gramme


Le safran est surnommé "Or rouge" et ce n'est pas sans raison. Son prix est en fait aussi élevé que celui de l’or : 36 euros le gramme. C'est l'épice la plus chère au monde. Il faut plus de 150 fleurs pour faire un gramme de safran. Une fois récoltés, les pistils doivent être séchés, ils perdent alors plus de 80 % de leur poids.
Le safran est enivrant pour les abeilles qui le butinent. © F3 Sophie Accarias
Inutile de dire que si l'on trouve du safran à bas prix dans le commerce, il ne peut s'agir que d'une imitation à base de curcuma ou de paprika... Les faussaires qui ne manquent pas d’imagination et vendent souvent de simples fils rouges à la place du pistil...

Reportage de Sophie Accarias et Viriginie Danger : 

 

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