La dernière personne portée disparue dans l'immeuble effondré a été découverte sans vie ce mercredi après-midi.
La troisième et dernière personne recherchée dans les décombres de l’immeuble qui s’est effondré à Sanary-sur-Mer a été retrouvée morte, ce mercredi après-midi, annonce la préfecture du Var.
Il pourrait s'agir du fils de la nonagénaire, dont le corps avait lui été retrouvé dans la nuit de mardi à mercredi, un homme de 58 ans.
Fin des opérations de secours
Ce sont les pompiers du Var qui ont fait la macabre découverte. Les opérations de secours sont désormais terminées précise la préfecture dans un communiqué.
Cette seconde victime du drame a été extraite vers 03h40 du matin, a précisé le capitaine Stéphane Nepper soulignant que "les recherches se sont poursuivies toute la nuit sans interruption". Il s'agit d'une dame âgée de 92 ans.
Les équipes de GRDF sur place ce mardi matin
Des personnels de Gaz réseau distribution France sont sur place ce mercredi matin pour rétablir le service aux habitants du quartier sinistré. Une enquête a été ouverte par le parquet de Toulon pour "recherche des causes de la mort". Elle est confiée à la brique de sûreté urbaine de Sanary et à la sûreté départementale du Var.
Réunion de crise et mesures sismiques
A midi, ce mercredi 8 décembre, une réunion de crise en mairie avec les services de la préfecture était en cours pour déterminer l'éventuelle évacuation de certains bâtiments alentours.
L'état de l'immeuble abritant la crêperie le Galion, haut de quatre étages, présente un risque d'effondrement. Des capteurs permettant des mesures sismiques ont été installés, ils doivent indiquer tout mouvement aux secouristes qui poursuivent leurs recherches.
La première victime était le père du bébé, retrouvé lui sain et sauf dans la matinée de mardi avec sa mère. Cette dernière a été blessée aux jambes. L'homme avait été mortellement touché au cou par la chute d'une structure du toit, avait indiqué mardi à l'AFP le procureur par intérim de Toulon, Dominique Mirkovic.
Au total, selon le dernier bilan, l'effondrement de cet immeuble a donc fait trois morts et cinq blessés.
"Le temps joue contre nous", avait concédé mardi en fin d'après-midi le colonel Eric Grohin, le chef des pompiers du Var, alors que les chiens des équipes cynophiles dépêchées sur le site ne donnaient "pas de signes" de vie": mais "c'est une opération de longue durée", avait-il insisté.
Les causes de l'effondrement de ce petit immeuble de trois étages situé sur le vieux port même de Sanary-sur-Mer sont encore indéterminées. Il pourrait s'agir d'une explosion due au gaz, selon les premières constatations des secours arrivés sur le site, qui avaient détecté une forte odeur émanant des débris, selon la préfecture du Var. "Cette hypothèse reste privilégiée" indique ce mercredi soir le parquet de Toulon.
Une enquête pour déterminer les causes de la mort a été ouverte dès mardi par le parquet de Toulon. L'explosion du bâtiment, qui était raccordé au réseau de gaz de ville, est bien visible sur les images de vidéosurveillance, avait précisé le procureur de Toulon.
Le bâtiment n'était frappé d'aucun arrêté de péril, avait insisté Dominique Mirkovic mardi, n'exprimant aucun doute sur l'origine de ce drame.
Situé entre deux crêperies, sur le port de cette ville de 15.000 habitants, l'immeuble n'est plus aujourd'hui qu'un amas de décombres. "J'ai pensé que c'était un avion qui était tombé", avait déclaré une voisine, après l'explosion, entendue à huit kilomètres à la ronde, selon les policiers.
L'explosion la plus meurtrière en France d'un immeuble due au gaz remonte au 26 décembre 2004, avec 19 morts, à Mulhouse (Haut-Rhin).
Plus récemment, le 12 janvier 2019, quatre personnes, dont deux pompiers, avaient perdu la vie et 66 avaient été blessées dans l'explosion provoquée par une fuite de gaz rue de Trévise à Paris dans le IXe arrondissement.