Le projet de pôle de valorisation des déchets fait débat au Pradet, dans le Var. Mi-déchetterie, mi ressourcerie, son emplacement pose question. Un collectif de sept associations vient de perdre un premier recours au tribunal administratif, mais il ne baisse pas les bras.
Ce serait le premier pôle de valorisation des déchets de la métropole toulonnaise, mi-déchetterie mi-ressourcerie. Le projet est bien accueilli sauf quand il s'agit de son emplacement. Le projet doit voir le jour en bordure d'un ruisseau, La Règue, c'est l'un des motifs d'inquiétude du collectif, qui a déposé un recours devant le tribunal administratif de Toulon. Une requête rejetée, ce qui n'entame en rien la détermination des opposants.
Inquiétude en cas de fortes pluies
"Dès qu'il y a des pluies un peu importantes, La Règue a tendance à déborder et surtout les nappes phréatiques se chargent d'eau et s'i y a une déchetterie évidemment, elles seront polluées", alerte Claude Jauffret, président du CIL Pradet-Nord, membre du collectif d'opposition au pôle de valorisation du Pradet.
Le collectif, qui regroupe sept associations, a dressé une longue liste d'arguments contre l'implantation sur ce terrain de 10 000 m², d'un pôle de valorisation. Il met en avant un risque d'inondation et de pollution, la présence d'espèces protégées sur la parcelle. Un espace naturel protégé à proximité et un puits de forage d'eau potable à 600 mètres.
"N'importe quelle parcelle de cette métropole ferait l'affaire"
"Ce serait vraiment dommage de perdre ce terrain pour installer une déchetterie, même si une fois de plus c'est un projet, selon Claude Jauffret, c'est l'emplacement que nous contestons". "Ce n'est pas une déchetterie municipale, c'est un projet porté par la métropole de Toulon, et donc n'importe quelle parcelle de cette métropole ferait l'affaire", ajoute-t-il.
A ce jour, la mairie a publié un document de travail, non définitif, de ce qui pourrait être le premier pôle de valorisation de la métropole toulonnaise. Un projet que le maire du Pradet entend lancer rapidement. "Le seul terrain qui a été identifié, c'est celui-là, il appartient déjà à la métropole, la décision de justice a été en faveur du projet, aujourd'hui rien ne s'oppose à ce que le projet se fasse là-bas, sauf les quelques riverains qui habitent là-bas et qui font des recours", argumente Hervé Stassinos.
Les riverains, et les sept associations regroupées en collectif, sont bien décidées à continuer le combat malgré ce rejet d'un premier référé suspension.
