Toulon : le constructeur naval de défense DCNS confirme sa probable sortie du rouge en 2015

Le constructeur naval de défense DCNS, qui a engagé une rationalisation de ses activités et se développe à l'international, espère revenir à l'équilibre opérationnel en 2015, a indiqué ce mardi son PDG Hervé Guillou.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"Nous sommes sur notre trajectoire financière. Les signaux opérationnels de 2015 montrent que la société est en ordre de marche", a-t-il a déclaré devant l'Association des journalistes de défense (AJD).

Le groupe vise-t-il un retour à l'équilibre opérationnel dès cette année? "Oui, exactement", a-t-il répondu. "En termes de chiffres d'affaires, on sera sur notre trajectoire, un peu au-dessus de trois milliards d'euros", a-t-il ajouté. 


DCNS a enregistré une perte nette de 336 millions d'euros en 2014 pour un chiffre d'affaires de 3,06 milliards d'euros.
Les projections financières pour 2015 ne prennent pas en compte ce que l'Etat doit encore verser à DCNS pour la non-livraison de deux bâtiments de surface et de projection (BPC) de type Mistral à la Russie.

"Le président de la République a dit que ce serait une opération qui ne coûterait pas d'argent à l'industrie. Ce n'est pas encore le cas, a souligné Hervé Guillou, précisant que les sommes dues portaient sur un montant à "trois chiffres en millions".


Selon plusieurs sources proches du dossier, ce montant est de l'ordre de 200 milllions d'euros. 

"Nous avons encore des discussions en cours avec le ministère des Finances pour  nous faire rembourser jusqu'au dernier euro ce qu'ils nous doivent (...) On continue à faire valoir nos droits, mais le sujet n'est pas réglé", a-t-il souligné.

Le groupe a lancé par ailleurs "un plan d'économies de 100 millions d'euros qui porte ses fruits" et a engagé des négociations avec les syndicats sur la suppression de 1.000 postes sans licenciements.

Réduction de ses coûts

Il travaille à une réduction de ses coûts grâce à une rationalisation des grandes fonctions (informatique, achats, ressources humaines...) autour de sites uniques (Brest, Lorient, Toulon..).

DCNS poursuit par ailleurs son internationalisation où il réalise actuellement 35% de son chiffre d'affaires, avec l'objectif de passer "progressivement" à 40 puis 50%, selon M. Guillou.

Il est actuellement implanté dans trois pays (Inde, Brésil, Malaisie), notamment pour la construction de sous-marins, mais c'est "encore trop peu" alors que nouveaux entrants arrivent - Chinois, Coréens et Russes notamment - avec "des offres de plus en plus globales et agressives", a souligné le PDG. 
DCNS espère s'installer en Egypte et en Arabie saoudite en 2016 - dans les deux cas pour l'entretien de la flotte -  ainsi qu'en Australie qui doit choisir l'an prochain le constructeur de sa future flotte de sous-marins.

Camberra est désireux de maximiser la participation de l'industrie australienne à la construction de ces sous-marins, qui représente un marché de 50 milliards de dollars australiens (34 mds d'euros). 

Le français DCNS est en concurrence avec l'allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) et la construction navale japonaise.
Le groupe travaille aussi au développement d'une frégate de taille intermédiaire pour 2023, un produit "adapté au coeur de cible de l'export avec plus de 40 prospects possibles", a noté M. Guillou.
Ce bâtiment, plus petit (4.000 tonnes) et moins sophistiqué qu'une frégate FREMM, sera aussi plus abordable.   
 - avec AFP -
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

DIRECT. Qu'est-ce qu'être agriculteur aujourd'hui ? Est-ce une vocation ou un sacerdoce ? comment préparer l’avenir ? La relève est-elle prête ?

regarder