Le 15 février 1989, un immeuble explosait au coeur de Toulon en début d'après-midi. Il y a eu 13 morts et 32 blessés. Malgré l'explication officielle, celle de l'explosion au gaz, l'origine du drame reste en encore un mystère.
La Maison des Têtes était un immeuble classé aux Monuments historiques avec sa partie datant du XVIIIe, orné d’une vingtaine de têtes sculptées. Le 15 février 1989 peu après 14 heures, la bâtisse s'effondrait sous le coup d'une violente explosion. 13 personnes résidant ou travaillant à l'intérieur périssaient sous les décombres, 32 autres étaient blessées dont certaines grièvement.
De nombreux doutes sur l'origine de l'explosion
Une première explication était livrée par les autorités : celle du suicide au gaz d'une locataire du 3e étage. Une explication qui aux yeux des familles de victimes est loin d'être cohérente. Pour elles, l'occupante de l'appartement n'était en rien dépressive et n'avait aucune raison de mettre fin à ses jours.Un des rescapés qui travaillait au premier étage, dans un laboratoire de prothèses dentaires, a toujours déclaré avoir entendu comme un sifflement venant de l'extérieur juste avant l'explosion. De plus, il se souvient qu'une de ses collègues,Alexandra Baille, 19 ans, qui à ce moment là regardait par la fenêtre, a poussé un énorme cri, juste avant que tout ne s'écroule.
La thèse d'un missile militaire
Rapidement, les familles des victimes et les survivants ne croient pas à l'explosion au gaz. Elles feront appel à un expert, Loîc Le Ribaut, un ancien de la police scientifique. Sur les plaies du rescapé du premier étage; il décèle des traces de titane, un métal rare que personne n'utilisait dans l'immeuble. La thèse du missile perdu prenait de plus en plus d'importance dans les têtes des familles de victimes. La marine nationale a toujours apporté son démenti. Pourtant, à cette époque des manoeuvres militaires franco- américaines se déroulaient en Méditerranée.Plusieurs éléments troublants
Le doute s'installa un peu plus, lorsque le père d'Alexandra Baille et d'autres familles, ont voulu récupérer les vêtements des victimes. A près plusieurs hésitations, on leur répondra qu'ils ont été brûlés à la morgue . Etrange quand on sait que pour une enquête, les vêtements sont un des éléments les plus importants.En 1992, une équipe de France 3 Méditerranée faisait à son tour appel à un expert en balistique. En examinant les décombres, ce dernier déclara avec certitude :" misille ou attentat tout est possible mais je peux vous certifier que ce n'est une explosion au gaz".
L'affaire est pourtant classée sans suite
Six ans plus tard, et malgré tous ces doutes, le dossier est classé. La justice ordonnera un non-lieu.En 2009, le journaliste Max Clanet revient sur cette affaire. Il en écrira un livre intitulé "blessures de guerre". Lors de son enquête Il a pu accéder à des documents inédit. Il aussi rencontré plusieurs témoins jamais entendus par la justice. Selon lui, dès les premières minutes, une effroyable manipulation a été mise en place pour brouiller les pistes.Aujourd'hui, le mystère de la maison des têtes demeurent...Un jour peut-être quelqu'un parlera et la vérité éclatera espèrent encore les familles des victimes et les survivants.
Une fois de plus, comme tous les 15 février, elles déposeront une gerbe de fleurs en la mémoires des victimes qui ont péri dans cette explosion.