Jean-Pierre Colin, candidat aux législatives dans la 7e circonscription du Var sous l'étiquette de "la droite et du centre", a déposé plainte ce lundi 30 mai contre la candidate de la République en marche (LREM), Emilie Guerel, pour "escroquerie et fraude à la Sécurité sociale".
"Il est avéré des informations que nous avons recueillies que Mme Guerel s'est placée en arrêt maladie pour pouvoir faire campagne, d'abord lors de la présidentielle puisqu'elle a assisté à la plupart des meetings de M. Macron, et ensuite pour sa propre campagne législative", a déclaré à l'AFP Me Lionel Moroni.Début de la campagne officielle, mais avec nos équipes ce matin c'est une montée en puissance au marché de #Berthe #LaSeynesurMer #Circo8307 pic.twitter.com/IfGeOfIUdR
— Jean-Pierre Colin (@JPierreColin) 22 mai 2017
La plainte déposée auprès du tribunal de grande instance de Toulon est une "plainte contre X avec personne dénommée", en l'occurrence Mme Guerel, a-t-il précisé.
Interrogée par l'AFP, Mme Guerel, 33 ans, professeure d'anglais, reconnaît avoir été en arrêt maladie "de janvier à début mai 2017", mais réfute avoir participé à tous les meetings de M. Macron comme l'affirme son concurrent.
Elle indique avoir effectivement assisté à des meetings, essentiellement le week-end, dans le cadre de sorties autorisées, et précise avoir, "la plupart du temps, exercé une activité bénévole" depuis chez elle pour le mouvement En Marche et non à proprement parler une activité militante sur le terrain.
Par ailleurs, Mme Guerel indique qu'au moment où elle a appris le 11 mai, par la presse, son investiture par le mouvement En Marche pour le représenter dans la 7e circonscription du Var, qui va de Bandol à Saint-Mandrier, elle s'apprêtait à reprendre son travail le lendemain mais a alors bénéficié, en accord avec son employeur, de la période de mise en disponibilité de 20 jours offerte à tout salarié se présentant à la députation.
Mme Guérel, qui indique avoir entamé les démarches pour un procès en diffamation contre son adversaire, parle de "méthodes d'intimidation" et "d'instrumentalisation de la justice à des fins électorales" de la part d'un candidat qui serait déçu de ne pas avoir été investi par le mouvement En Marche.
- Avec AFP