Les services de l'Institut de cancérologie Sainte-Catherine d'Avignon sont saturés. La direction tire la sonnette d’alarme. Il manque 10 à 15 % de l’effectif médical. Cet institut gère 3.000 nouveaux cas de cancers chaque année dans une zone comprenant le Vaucluse, le Gard et les Bouches-du-Rhône.
A l'Institut de cancérologie Sainte-Catherine d'Avignon, certaines séances de chimiothérapie programmées en urgence en ambulatoire doivent être reportées.
Selon la direction, il manque actuellement 10 à 15 % de l’effectif médical.
On essaie dans la mesure du possible de prendre en charge tout le monde et ça oblige à faire le grand écart tout la journée.
Dr Toullec, oncologue
"Beaucoup de patients rentrent en hospitalisation pour leur traitement et on est confrontés au dilemme, pour récupérer un patient en urgence, c'est très difficile à faire et bien sûr on essaie dans la mesure du possible de prendre en charge tout le monde et ça oblige à faire le grand écart tout la journée", explique le Dr Clémence Toullec, oncologue médicale dans l'unité fonctionnelle digestive à l'Institut Sainte-Catherine, interrogée par nos journalistes Frédérique Poret et Clémence Fournival.
Les patients voient aussi les délais d’attente s’allonger pour passer les contrôles médicaux. Depuis trois ans, les difficultés s'accentuent à l’Institut Sainte-Catherine qui gère 3.000 nouveaux cas de cancers chaque année dans une zone comprenant le Vaucluse, le Gard et les Bouches-du-Rhône.
Faire reconnaître les nouvelles compétences
Pour palier le manque de personnel chronique, Roland Sicard, le président de l'Institut de cancérologie Sainte-Catherine d'Avignon, mise sur "les nouvelles compétences sur lesquelles les médecins peuvent déléguer".
"Les infirmières de pratique avancée peuvent prendre une partie du travail de nos médecins", précise-t-il.
"J'appelle de mes vœux une grande action politique pour accélérer ces compétences et ces reconnaissances de compétences", ajoute-t-il.
L’institut avignonnais prend en charge 13.000 patients chaque année.