Le Vaucluse est l'un des 13 départements pilotes du SNU, le Service National Universel. 160 jeunes de 16 ans arrivent aujourd'hui au centre de Carpentras.
Le Service National Universel, c'est l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron. Et çà démarre aujourd'hui, dans 13 départements français, pilotes du projet.
Le Vaucluse est l'un d'entre eux. Et à partir de dimanche ce sont 160 jeunes âgés de 16 ans, qui sont accueillis au centre établi à Carpentras. Des jeunes, tous volontaires, qui viennent de tout le pays. Ils sont lycéens, apprentis, décrocheurs scolaires. Pendant 15 jours, ils pourront découvrir le Vaucluse, et vivre une expérience de vie en collectivité.
Dans un second temps, ils devront effectuer une mission d'intérêt général de deux semaines, cet été ou durant l'année scolaire 2019-2020 : intervention en milieu associatif, maison de retraite.
Marseillaise et levée des couleurs
Service civique certes, mais aussi service un tantinet militaire. Les jeunes devront porter un uniforme, chanter la Marseillaise au matin, et suivre deux modules obligatoires : "sécurité" et "défense et mémoire".Un projet ambitieux... et coûteux.
A l'échelle de la France, ce sont 2000 jeunes qui ont été sélectionnés (sur 4000 candidatures), dont 50 en situation de handicap. Le projet est porté par Gabriel Attal, secrétaire d'état auprès du ministre de l' Éducation Nationale. Il était d'ailleurs venu en Avignon en janvier dernier, présenter le dispositif.Quatre objectifs sont attachés au SNU : "développer une culture de l'engagement pour accroître la cohésion et la résilience de la nation", "garantir un brassage social et territorial de l'ensemble d'une classe d'âge", "renforcer l'orientation en amont et l'accompagnement des jeunes dans la construction de leurs parcours personnes et professionnels", et enfin "valoriser les territoires et leur patrimoine culturel".
Ce dispositif de service civique est appelé à se généraliser à l'ensemble d'une classe d'âge, soit 800 000 adolescents. L'année prochaine, ce sont 40 000 jeunes qui entreront dans la boucle.
Les opposants au projet, s'ils reconnaissent "le manque de mixité sociale en France", comme le précise à l'AFP Orlane François du syndicat étudiant la Fage, ils dénoncent néanmoins le coût de l'opération, en comparaison avec le budget de l'enseignement supérieur.
De son côté, le gouvernement n'a pas donné de budget précis, mais Gabriel Attal, estime à 2000 euros par jeune le coût des 12 premiers jours en hébergement collectif.