Santé. Les urgences de l'hôpital de Carpentras susceptibles de fermer la nuit suite à l'application de la loi Rist

Les urgences de Carpentras pourraient fermer la nuit suite à des difficultés à trouver des médecins volontaires pour assurer les urgences. Pour cause, la rémunération plafonné des intérimaires médicaux suite à l'application de la loi Rist.

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Le service des urgences du centre hospitalier de Carpentras pourrait fermer ses portes la nuit. La menace ne passe pas inaperçu et inquiète beaucoup les habitants. "On est quand même une grande ville, et puis Avignon-Carpentras, ce n’est pas à côté non plus", raconte une habitante. "Avignon ça commence à être saturé aussi puisque Cavaillon ont aussi fermé. Donc ça commence à faire", s’inquiète un autre. Pour d’autres, la situation est triste à leurs yeux : "c’est malheureux, on a besoin d’eux. On les a applaudis pendant le confinement et maintenant, on les ferme".

Application de la loi Rist

L’alerte a été lancée par six chefs de service du centre hospitalier de Carpentras. Pour cause, l’application, dès le 3 avril 2023, de la loi Rist qui prévoit une baisse de la rémunération des médecins intérimaires. La loi Rist de 2021 - qui vise à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification- a encadré les tarifs de l'intérim médical avec un plafond fixé par décret à 1 170 euros brut pour 24h. Depuis, les médecins ont déserté l’établissement public. Le problème, c’est que les vacataires représentent 40 % des effectifs médicaux de l’hôpital de Carpentras.

Pour l’heure, compléter les plannings devient mission impossible. "Comme tu peux le voir, on a beaucoup de plages où il manque un médecin", alerte le Dr Munoz. Il redoute d’ailleurs la fermeture du service la nuit. "Sans médecin, on est obligé de fermer. Bien entendu, on recherche activement des médecins qui seraient volontaires pour venir travailler. On essaie aussi de réfléchir à d’autres solutions, mais on n’est pas assez nombreux, en tant que titulaires, pour pouvoir maintenir le service ouvert."

Discussions et équilibrage au rendez-vous

Alain de Haro, directeur du pôle santé de Carpentras espère lui aussi convaincre les 25 médecins intérimaires qui exercent habituellement aux urgences. "A ce jour, on en a récupéré même pas un quart. Mais les discussions continuent et le rééquilibrage se fera au fur et à mesure des prochaines semaines et mois", explique-t-il.

Chaque année, le service des urgences de Carpentras enregistre 30 000 passages dans un bassin de vie de 90 000 habitants.

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