Au lendemain des attentats de Charlie Hebdo et de l'hyper Casher de Vincennes, des écoles primaires du secteur d'Apt ont demandé à leurs élèves de troquer leurs cartables contre des sacs plastiques pour raison de sécurité.
C'est passé assez inaperçu, mais depuis les attentats de janvier à Paris et Vincennes, une circulaire nationale demande la vérification des cartables avant l'entrée dans les écoles. Peu d'établissements appliquent la mesure à la lettre. Tout au plus interdit-on aux parents d'accompagner leur enfant dans l'école ou exige-t-on du parent qu'il décline son identité à l'interphone avant de pour venir dans l'établissement en dehors des horaires d'entrée et de sortie habituelle de classe.
"Une préconisation"
Dans le Vaucluse, autour d'Apt, le plan Vigipirate est pourtant appliqué de façon beaucoup plus "rigoureuse" sur proposition de l'inspectrice académique de secteur qui a demandé aux parents de laisser le cartable à la maison ou à l'école et d'utiliser à la place... un sac plastique transparent transporter les affaires de classe. Difficile de savoir où la consigne est suivie. Le secteur compte une quarantaine de villages et donc autant d'écoles. Selon Christophe Marquier, inspecteur de l'Education nationale adjoint à l'inspecteur d'académie de Vaucluse, une communication devait être faite aux élèves pour expliquer la mesure.Il ne s'agit pas d'un ordre, ni d'une directive, juste d'une préconisation de la part l'inspectrice de secteur. La consigne nationale est de contrôler les cartables à l'entrée, pour éviter que des armes entrent de l'école... L'idée était là d'éviter les embouteillages le matin, le stress et la cohue.."
assure Christophe Marquier.
Le président vauclusien de la FCPE, Daniel Freund, a appris l'affaire par la presse, il a d'abord refusé de prendre cela au sérieux. Pour lui, de telles mesures ne font qu'alimenter la psychose.
C'est tellement... ridicule. Il ne faudrait pas que les événements actuels pénalisent les enfants. Et puis il faudrait peut-être arrêter de croire que tous les enfants peuvent potentiellement être des terroristes".
Christophe Marquier nous a précisé que la mesure ne devrait plus être appliquée d'ici quelques jours et que par ailleurs les inspecteurs du département seraient réunis dans la semaine pour faire le point de la situation dans les écoles.