Des détecteurs de présence de véhicules bloqués sur les passages à niveau vont être testés à partir de mi-2015 et pourraient être mis en service en 2017, afin d'éviter les collisions, a-t-on appris lundi auprès de Réseau ferré de France (RFF).
La France compte 15.000 passages à niveaux. On y a constaté 33 décès en 2012 et 29 en 2013. Alors Réseau ferré de France (RFF) envisage de mettre en place des détecteurs de présence de véhicules bloqués sur ces passages à niveau, a indiqué l'AFP, lundi 11 août, confirmant une information du Parisien.
Ces détecteurs, actuellement développés en laboratoire, seront testés mi-2015 sur six passages à niveau (trois en Normandie et trois en Rhône-Alpes). L'objectif est qu'ils soient déployés à partir de 2017. Ces appareils radars doivent permettre, lorsqu'un véhicule est immobilisé sur un passage à niveau, d'en informer le train qui arrive, afin qu'il puisse s'arrêter avant l'accident. Le risque de collision pourrait être ainsi réduit de 80 à 90%.
"L'idée date des années 90, mais les technologies n'étaient alors pas assez perfectionnées", selon Christophe Piednoël, responsable de la communication de RFF. "Le système, s'il fonctionne bien, donne l'alerte. La seule limite est le temps", relève-t-il, en soulignant qu'il faut 1000 mètres à un train lancé à 100 km/h pour s'arrêter.
Ces détecteurs diffèrent des radars automatiques destinés à verbaliser les conducteurs qui ne respectent pas les limitations de vitesse à l'approche d'un passage à niveau, ou le franchissent alors que les barrières sont abaissées ou sur le point de l'être. Une soixantaine de passages à niveau en sont équipés. Selon RFF, 99% des accidents sur les passages à niveau sont dus à un non-respect du code de la route.
Le développement de ces détecteurs est financé par RFF, qui ne communique pas le montant. En revanche, les coûts liés au déploiement sur l'ensemble du réseau seront partagés avec les collectivités locales. Ils n'ont pas encore été déterminés avec précision, car ils dépendront des technologies choisies.