Halte au "French Bashing" ! A force de surfer sur la morosité économique, on en oublierait les entreprises qui marchent. En France, on compte au moins 10 000 start-up. Réunies dans la "French Tech", sont-elles l’avenir de l’entreprenariat ? La réponse avec Marie-Sophie mercredi 6 avril.
On compte au moins 10 000 start-up dans l’Hexagone et leur chiffre d’affaires continue de progresser. Avec cette révolution numérique, les réussites citoyennes, entrepreneuriales, territoriales se multiplient et bousculent les codes et usages (nouveaux métiers, nouveaux modes de consommation….) à l’instar de Facebook, Blablacar, Uber, le BonCoin pour ne citer que les plus connus.
Pour accompagner la création des start-up innovantes et favoriser l’émergence de nouveaux projets, le gouvernement français lance fin 2013 le "Label French Tech". C’est ainsi que de grandes métropoles comme Lille, Marseille, Toulouse ou encore Lyon sont devenues des références.
Pour nous aider à comprendre cet univers foisonnant d'idées et de créativité, Marie-Sophie Lacarrau est partie à la rencontre de personnalités, acteurs de la révolution numérique :
Mehdi Mugnier, 25 ans, co-fondateur de Squadrone System. Créée en mars 2014, cette jeune entreprise commercialise Hexo+, le premier drone autonome (sans télécommande) capable de suivre une personne lors d’activités sportives et autres déplacements.
Patrick Bertrand, directeur général de Cegid et ambassadeur du label French Tech à Lyon.
Michel Coster, directeur de l’incubateur de l’EM Lyon Business School, première pouponnière de start-up, créée il y a plus de 30 ans. Aujourd'hui, cet incubateur revendique 90% de taux de survie sur 5 ans parmi les entreprises prises en charge.
Emmanuel Olivier, président d’Ubiant, une start-up lyonnaise qui développe des solutions de gestion de l'énergie. Au dernier CES, l'entreprise remporte le prix de l'innovation "Technologie pour un monde meilleur" pour Luminion, une jauge de consommation d'énergie en temps réel.
Frédéric Mazella, co-fondateur de la plateforme de covoiturage Blablacar. L'entreprise vient de réaliser la levée de fonds la plus importante jamais réussie par une start-up française : 177 millions d’euros.
Sylvain Tillon, créateur de Tilkee. En 2015, il participe à la première Failcon de Lyon, une conférence où des chefs d’entreprises viennent raconter leurs échecs pour préparer leur futur succès. Il y évoque Lucyf'Hair, son entreprise de bijoux pour cheveux lancée en 2003 et partie en liquidation judiciaire 6 ans plus tard.
A suivre également, les enquêtes des rédactions régionales :
Lab Fab quèsaco ?
En 2012, Nicolas Huchet rencontre par hasard le Lab Fab de Rennes. Il ne connaît rien aux nouvelles technologies mais découvre avec émerveillement les imprimantes 3D. Nicolas a perdu son avant-bras droit en 2002 lors d’un accident du travail. La prothèse qui lui a été posée lui permet juste de pincer des objets. Insatisfait, il rêve de pouvoir s’offrir un modèle plus performant qui coûte plus de 40 000 euros. Epaulé par 2 des fondateurs du Lab Fab, il se lance dans un projet fou : réaliser une main bionique qui puisse exécuter des mouvements simples à partir de contractions musculaires, pour moins de 1000 euros. L’utopie va devenir réalité.Un reportage d’Adelaïde Castier - Rédaction France 3 Bretagne
Du rêve à la réalité : le réveil à odeur
Guillaume Rolland, 18 ans rêvait d’être réveillé par de bonnes odeurs de croissant et de café. L’étudiant de l’institut de technologie de Compiègne a transformé le rêve en réalité. Son "SensorWake" existe, repéré par Google l’an dernier, le jeune homme a créé une start-up qui débute bien.Un reportage de Pierre-Erik Cally - Rédaction France 3 Pays de la Loire
Ça existe, ça marche
Créée par Stéphane Abed, Poly-Shape conçoit et produit des pièces techniques, imprimées en 3D pour les industries aéronautiques, automobiles et médicales, telles que Dassault, Airbus, Thalès, Renault Formule 1, Air Liquide, l’Armée française et même un laboratoire français spécialisé dans les implants spéciaux en structure nid d’abeille.Un reportage de Nathalie Ramirez - Rédaction France 3 Provence-Alpes
Les ch’tis jouent gros
Ankama, est beaucoup moins connu du grand public que Dofus son jeu en ligne multi-joueurs sorti en 2004. Une véritable machine à cash. Les trois créateurs employés dans une boite web apportent 3 000 euros chacun pour démarrer l’aventure en 2001. Douze ans plus tard, la petite structure est devenue une référence dans la création numérique.Un reportage de Claire Chevalier - Rédaction France 3 Nord Pas-de-Calais
Avec la multiplication récente de pépinières, d'incubateurs, d'accélérateurs, la France est devenue un territoire compétitif, fort d'une dynamique entrepreneuriale avec une concentration de talents et d'acteurs incontournables d'une nouvelle économie française. A découvrir le mercredi 6 avril dans "In Situ - Les champions français de la nouvelle économie".
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C'est quoi, la French Tech ?
Au-delà de Paris, qui héberge 60 % des start-up françaises, l’objectif du label Métropole French Tech est de faire de la France entière un vaste accélérateur de startups : un réseau de quelques écosystèmes attractifs, les "Métropoles French Tech", qui concentrent tous les ingrédients (culture entrepreneuriale, talents, maitrise technologique, financement, etc.) répondant aux besoins des start-ups françaises, des investisseurs et des talents étrangers.Plus globalement, la "French Tech" désigne tous ceux qui travaillent dans ou pour les start-up françaises en France ou à l’étranger. Les entrepreneurs en premier lieu, mais aussi les investisseurs, ingénieurs, designers, développeurs, grands groupes, associations, medias, opérateurs publics, instituts de recherche… qui s’engagent pour la croissance des start-up d'une part et leur rayonnement international d'autre part .