Atteinte de la maladie de Parkinson depuis plusieurs années, Sylvie Joly est décédée ce vendredi à l'âge de 80 ans. Bien que Parisienne, la comédienne avait des attaches dans la région: son père avait été maire d'Arromanches après la guerre.
"Sylvie souffrait d'une maladie de Parkinson sévère, qui n'est pas forcément mortelle. Elle s'est éteinte d'un arrêt cardiaque en fin de nuit, à notre domicile à Paris", a déclaré ce vendredi à l'AFP Pierre Vitry, le mari de la comédienne et humoriste.
Avant de connaître le succès sur les planches avec des spectacles seule en scène comme "La cigale et la Joly", "Ne riez jamais d'une femme qui tombe", "La vie, c'est pas de la rigolade", Sylvie Joly avait débuté une carrière d'avocate. Admiratrice de sa grande aînée Jacqueline Maillan, Sylvie Joly a inspiré de nombreux comiques, dont Pierre Palmade, Muriel Robin ou Florence Foresti.
La comédienne s'est également illustrée sur grand écran en collaborant avec des metteurs en scène renommés comme Yves Robert, Bertrand Blier, Jean-Pierre Mocky ou Claude Lelouch. Elle avait d'ailleurs été nommée en 1988 pour le César de la Meilleure actrice dans un second rôle. Au théâtre, elle a joué dans des pièces de Ionesco, Tchekhov ou Marivaux et a été dirigée par Tania Balachova ou Georges Wilson.
Bien que née en 1934 à Paris, Sylvie Joly avait des attaches en Basse-Normandie. Son père, Lucien Joly, a été maire d'Arromanches de 1947 à 1963. C'est dans la maison familiale de cette commune du Bessin que la comédienne a écrit ses premiers sketches avec sa soeur, Fanny Joly, auteur pour enfants et scénariste. En 2001, Sylvie Joly était venue assister à l'inauguration de la rue portant le nom de son père à Arromanches. L'an d'avant, elle avait été la marraine du salon du livre de la commune.