Depuis mercredi 14 juin, le STC est en conflit avec la direction de Pôle emploi à Ajaccio. Un mouvement qui intervient à la suite de plusieurs convocations d'agents de la structure qui pourraient se solder par des sanctions.
Au 8e jour de grève, le STC multiplie les demandes de rendez-vous. Le matin : la cheffe de cabinet du président de l'Exécutif et l'après-midi, un des conseillers de Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse.
Que peuvent les élus territoriaux dans cette affaire du Pôle Emploi ? Peut-être écouter le ton qui monte et appuyer des demandes de médiation, envisagées jusqu'à Direction générale du travail à Paris.
"On souhaite entrer en contact avec la DGT pour qu'elle puisse faire comprendre à M. Peladan qu'il est en tort et que l'on souhaite le plus vite possible une médiation et se mettre autour de la table", plaide Maidé Nicolai, de la STC Ajaccio.
Et de poursuivre : "On est toujours dans la demande du retrait de cette procédure qui maintenant, on le sait, est illégale."
L'inspection du travail laisse entendre que la procédure qui vise cinq agents serait déloyale. La Direction générale du travail confirme l'emploi du conditionnel.
Depuis une semaine, deux salariés sont mis à pied et trois autres sont convoqués avec eux le 11 juillet. Certains salariés semblent démoralisés.
"J'ai l'impression d'être face à un mur donc on reste mobilisé, on fait notre maximum pour essayer d'avoir un dialogue et de débloquer au plus vite cette situation", explique Vannina Alessandrini, une agente gréviste.
Soupçon de fraude sur les temps de travail
Dans les dossiers des agents concernés, les syndicalistes disent n'avoir trouvé que des relevés de pointeuses et aucun motif explicite. Pour la direction, il y soupçon de fraude sur les temps de travail.
"Jusqu'à preuve du contraire, une médiation c'est parce que les deux parties demandent la médiation. Aujourd'hui je n'en fais pas parce qu'il y a une procédure en cours et donc on déroule", affirme Pierre Peladan, directeur régional de Pôle emploi.
Et de conclure : "La STC a demandé une médiation mais je ne sais pas pour quel motif. Il est évident que si c'est sur un arrêt de la procédure, je ne répondrai pas favorablement."
Pôle emploi compte 225 agents titulaires, le taux de grévistes était ce matin de 32% et de 50% à Ajaccio dont l'agence reste bloquée, comme celle de Bastia.