Pôle emploi souhaite accroître ses effectifs de conseillers à l'emploi, de l'ordre "de 2.500 à 3.000" personnes, notamment en redéployant des agents chargés de l'indemnisation, grâce aux gains de productivité liés au numérique.
La direction a présenté en Comité central d'entreprise (CCE) l'accord sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), déjà signé par la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC. La CGT, FO et SNU ne le signeront pas, mais n'ont pas précisé s'ils comptaient exercer leur droit d'opposition.
L'accord définit des métiers "en croissance", comme "les conseillers à l'emploi et les psychologues du travail", ou des métiers "émergents" comme ceux "liés au digital", dont Pôle emploi souhaite augmenter les effectifs. D'autres métiers, comme les conseillers en "gestion des droits" (indemnisation) et les "fonctions supports", sont "en décroissance" et devraient diminuer. Ces évolutions se feront à effectifs globaux constants, soit environ 47.000 équivalents temps plein (ETP), précise le document dont l'AFP a obtenu copie.
La direction a "bon espoir, à terme, de pouvoir augmenter de 2.500 à 3.000 personnes le nombre de conseillers à l'emploi", qui constituent "le coeur de métier de Pôle emploi" et sont aujourd'hui 22.000. Cette hausse se ferait "essentiellement" grâce à des "transitions professionnelles d'une partie des 10.000 agents qui interviennent aujourd'hui sur les activités d'indemnisation", "sur la base du volontariat", développe-t-on à Pôle emploi. L'accord prévoit une incitation financière de "1.400 euros".
Les baisses d'effectifs de conseillers "indemnisation" seraient, elles, permises par de récents changements d'organisation en agence et "la généralisation de la déclaration sociale nominative (DSN) en 2018", qui dématérialise les déclarations des entreprises. Selon Pôle emploi, cette réforme "concourt à faire baisser d'environ 30% la charge de travail liée à l'indemnisation" en rendant "automatique une partie du calcul des droits".
Pôle emploi réaffirme par ailleurs son objectif de "recruter 600 psychologues du travail d'ici à 2019, soit 150 par an", compensés notamment par des "départs à la retraite non remplacés sur les fonctions support", où les fusions de régions ont créé des doublons. L'opérateur emploie déjà environ 600 psychologues du travail. L'accord prévoit, en outre, le recrutement de 100 ETP pour "accompagner la transformation digitale de Pôle emploi".
Avec AFP