Un Airbus A320 d'Air France reliant Barcelone à Paris a frôlé un drone le 19 février dernier alors qu'il s'apprêtait à atterrir à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, a rapporté le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), qui qualifie l'incident de "grave".
Lors de l'approche et alors que l'appareil se trouvait à une altitude de 5500 pieds (environ 1.600 mètres), "le copilote aperçoit un drone dans ses 11h", c'est-à-dire arrivant sur la gauche de l'appareil, indique le BEA, dont l'enquête sur cet incident est toujours en cours.
Le copilote "déconnecte le pilote automatique et effectue une ressource souple (manoeuvre d'évitement, NDLR) tout en informant le commandant de bord de la présence du drone", précise-t-il.
Le commandant de bord, qui a pu observer le drone, "estime qu'il passe environ cinq mètres en dessous de l'aile gauche de l'avion", ajoute le BEA.
L'équipage a immédiatement informé le contrôle aérien de la présence du drone et repris l'approche, sans autre incident.
Le BEA ne donne pas d'éléments sur le nombre de personnes à bord de l'avion ni sur la taille du drone. Un A320 peut emporter environ 160
passagers.
Les drones ne sont pas autorisés à voler à proximité des aéroports ni à survoler des zones habitées et sont limités à un plafond de 150 mètres à portée de vue de leur opérateur, sauf exception.
Plusieurs incidents de survols de centrales nucléaires ou de Paris impliquant des drones de loisir ont eu lieu à l'automne 2014.
Ce que dit la réglementation
- Les survols par drone sont réglementtés par l'arrêté du 17 décembre 2015" relatif à l’utilisation de l’espace aérien par les aéronefs qui circulent sans personne à bord"
- Article 4 - 4° "L’aéronef qui circule sans personne à bord évolue hors du voisinage des infrastructures destinées à l’atterrissage ou au décollage selon les dispositions de l’annexe I et hors de l’emprise d’un aérodrome, sauf avec l’accord de l’organisme fournissant les services de la circulation aérienne sur l’aérodrome, à défaut, du prestataire du service d’information de vol de l’aérodrome, à défaut, de l’exploitant de l’aérodrome."
- L'intégralité de cet arrêté sur le site du ministère de l'environnement