Le dossier Reims-Bastia n’en finit pas de s’épaissir, avec la comparution immédiate lundi à Bastia de deux hommes poursuivis pour violences aggravées après un rassemblement de soutien à des supporters de Bastia incarcérés.
Maxime Susini a été condamné à 8 mois de prison ferme sans mandat de dépôt et Jean-Daniel Cortopassi à 5 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bastia. Les deux hommes étaient jugés en comparution immédiate pour violence avec armes sur personne dépositaire de l’autorité publique. Les faits ont été requalifiés en violences aggravées.
Le parquet avait requis 8 mois de prison avec maintien en détention à l’encontre de Maxime Susini au vu de son casier judiciaire, et 8 mois avec sursis pour Jean-Daniel Cortopassi, pour violences avec armes sur personnes dépositaires de l’autorité publique.
Les faits remontent au 18 janvier devant le palais de justice de Bastia, où se déroulait une audience à l'encontre d'un jeune prévenu, Ghjilormu Garelli, et une demande de remise en liberté, de deux supporters de Bastia 1905, Julien Muselli et Adrien Matarise.
Des échauffourées ont éclatées entre les proches et soutiens des prévenus qui souhaitaient assister à l’audience et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène. Lors des incidents, le père de l’un des prévenus a été jeté à terre, alors qu’il tentait d’approcher la voiture d’escorte pour voir son fils.
Le jugement de lundi va-t-il dans le sens de l'apaisement tant attendu dans cette affaire ? L'avocate de Maxime Susini, Me Marie-Line Orsetti, a réagi dans ce sens : "Je suis un petit peu déçue parce que juridiquement, on plaidait une relaxe. Juridiquement il me semblait qu’elle était vraiment fondée. Il n’y avait pas d’éléments du parquet qui permettait de démontrer les violences, de démontrer les éléments juridiques de la qualification. Maintenant on a une peine qui va permettre à mon client de retrouver la liberté, le mandat de dépôt n’étant pas ordonné. On est un petit peu soulagé sur ce point-là."
Lundi, un rassemblement de soutien avait lieu dès 15h devant le palais de justice. L'université de Corse était bloquée lundi.