La Ligue des droits de l'homme a déploré samedi à Ajaccio, la lenteur anormale de la procédure dans l'affaire Reims-Bastia, où un supporter bastais a été grièvement blessé à Reims, dans des échauffourées avec les forces de l'ordre, en février 2016.
"Quelques heures à peine après les évènements, le ministre de l’Intérieur intervenait pour apporter un soutien inconditionnel aux forces de l’ordre (...) La Ligue s’interroge : quel est le poids de ces propos sur la procédure en route?", a déclaré André Paccou, porte-parole de la section LDH Corsica.
L'information judiciaire ouverte contre X par le parquet de Reims pour connaître la vérité sur les circonstances de la blessure de Maxime Beux le 15 février 2016 est toujours en cours.
"On peut légitimement s’interroger de cette intervention de l’exécutif sur le judiciaire", a ajouté M. Paccou.
Le procès en appel de sept supporters bastiais rejugés à leur demande, après leur condamnation pour outrage et rébellion à agent de la force publique a été renvoyé au 16 février, faute d'avoir pu consulter des images de vidéosurveillance de la ville de Reims, bloquées par un mot de passe.
Leur plainte contre la police pour "violences aggravées, faux et usage et faux" a par ailleurs été classée sans suite par le parquet de Reims.
En marge de ce dossier, quatre supporters, dont Maxime Beux ont également été mis en examen après la découverte d'explosifs en marge d'une manifestation à Bastia le 20 février.
Lors de l’examen de leur demande de remise en liberté le 18 janvier à Bastia, des échauffourées ont éclaté devant le palais de justice, entre des proches et les forces de l'ordre. Un jeune homme, poursuivi pour violence avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique, doit passer en comparution immédiate le 30 janvier. Il s'était présenté de lui-même au commissariat.
Le collectif Ghjustizia è verita per i nostri qui "dénonce cette repression à l’encontre de tout ceux qui nous soutiennent dans notre démarche de justice et de vérité dans l’affaire de Reims" appelle à un nouveau rassemblement devant le palais de justice.
À partager !! pic.twitter.com/DmTV5mXzex
— Collectif GVPN (@CollectifGVPN) January 28, 2017