Le président François Hollande et le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, sont arrivés à Echirolles vers 20 heures, lundi 1er octobre. Ils se sont rendus auprès des deux familles des victimes de la rixe mortelle.
Les deux familles étaient réunies au domicile de la mère de Kevin, Aurélie Nubissi, qui a demandé "réparation" et "justice". De nombreux policiers avaient été déployés aux abords de l'immeuble de cette famille.
Les habitants du quartier, alertés par la présence de nombreux médias, s'étaient aussi rassemblés près de l'habitation.
"J'ai exprimé ma solidarité aux familles de Kevin et Sofiane. Tout est fait pour retrouver les auteurs de ces crimes odieux", a déclaré le président, "une fois appréhendés, ils seront traduits devant la justice pour recevoir la condamnation qu'ils méritent".
Alors qu'il se trouvait à l'extérieur, une habitante a interpellé le chef de l'Etat : "j'ai voté pour vous, tout ces gens la ont voté pour vous, qu'allez vous faire? C'est le Texas ici!". "Sécurité, justice et réussite", a lancé François Hollande.
Quelques minutes après cette visite on apprenait que deux interpellations avaient eu lieu ce lundi soir, un homme arrêté à Hyères, dans le Var, par les gendarmes, et son frère arrêté à Varces, par la police.
Reportage
Voici la déclaration intégrale du chef de l'Etat:
"J'ai exprimé au nom de la France tout entière ma solidarité à l'égard des familles, les familles de Kevin, de Sofiane qui ont été affreusement attaqués et tués".
"Je leur ai dit combien nous étions fiers de leur dignité, de leur courage, de leur volonté d'apaisement et en même temps je leur ai affirmé au nom de la République que tout est fait pour retrouver les auteurs de ces crimes odieux et qu'une fois appréhendés, ils seront traduits devant la justice pour recevoir la condamnation qu'ils méritent".
"Tous ces quartiers qui sont des quartiers qui demandent à vivre dans la République, pleinement dans la République, qui montrent un sens élevé de leur appartenance à la République, méritent tout notre soutien".
"Nous allons avec le ministre de l'Intérieur renforcer encore un certain nombre d'effectifs là où il y a des violences et de l'inscérurtité et en même temps nous allons dire à ces quartiers que les destins de ces jeunes soient à chaque fois protégés, garantis vers la réussite".
"Ces deux jeunes, qui sont morts dans des conditions affreuses, étaient des jeunes qui avaient réussi, qui avaient la volonté d'être pleinement citoyen de notre pays et qui voulaient mettre leur famille en fierté par rapport à ce qu'avait été leur parcours".
"Voilà le sens du message qui a été le mien auprès de ces familles et ce que je veux dire aux Français. Aujourd'hui, nous devons tous êtres rassemblés derrière ces familles qui, elles-mêmes doivent être sûres que la République sera à leur côtés. Elle l'est aujourd'hui".