Malgré la ferme opposition du Syndicat intercommunal des eaux de la région grenobloise, il y a aura bien une station d'épuration à Livet-et-Gavet. L'appel d'offres est en cours et les travaux devraient débuter en janvier 2014.
Dans cette histoire, les représentants de l'Etat en Isère ont joué un rôle important. En septembre 2012, le préfet Le Douaron avait validé le projet. En septembre 2013, son successeur surveille le calendrier pour une livraison de la future station d'épuration de Livet-et-Gavet espérée en mai 2016.
Quatre communes de l'Oisans, qui rejettent actuellement leurs eaux usées directement dans la Romanche, attendent ce projet de pied ferme: Livet-et-Gavet, Séchilienne, Saint-Barthélémy-de-Séchilienne et La Morte, commune de la station de sports d'hiver de l'Alpe du Grand Serre.
Une ferme opposition du Sierg
Le Syndicat intercommunal des eaux de la région grenobloise (Sierg), chargé de la captation et l'acheminement de l'eau potable pour plusieurs villes de l'agglomération grenobloise, a tiré la sonnette d'alarme depuis des années. Une partie de l'eau du robinet qu'il fournit à 220.000 habitants est pompée quelques kilomètres en aval du lieu de la future station. Du coup, le Sierg redoute une pollution aux produits chimiques utilisés pour le traitement, ou carrément une pollution liée aux eaux usées en cas de débordement.
Histoire de marquer sa désapprobation, le Sierg a lancé une pétition sur son site internet mais à peine 650 habitants l'ont signée. Alors, les élus du Syndicat jouent maintenant les fortes têtes au niveau politique. Le président du Sierg annonce qu'il ne signera pas le contrat de rivière.
Le Sierg a proposé une alternative à la station d'épuration, amener les eaux usées de l'Oisans jusque dans l'agglomération de Grenoble (à Aquapôle). Une idée qui se heurte visiblement à la distance et aux règles établies.