L'ancien préfet de l'Isère a entériné le projet d'assainissement des eaux usées du bassin de Basse-Romanche.
La lettre date du 28 août, elle est signée d'Eric le Douaron, ancien préfet de l'Isère. Ce document dont on découvre seulement maintenant l'existence a été adressé au Syndicat d'assainissment du canton de l'Oisans (Saco) et donne le feu vert de l'Etat à la construction d'une station d'épuration, à l'entrée de la commune de Livet-et-Gavet.
Le projet ne date pas d'hier, la nécessité de traiter les eaux usées des communes de l'Oisans remonte au milieu des années 2000. Les projets de développement des stations environnantes comme l'Alpes du Grand-Serre sont suspendus à ce dossier.
Un vieux serpent de mer
La solution qui semble rapidement s'imposer consiste à construire une station d'épuration pour les quatre communes du massif qui rejettent actuellement leurs eaux usées directement dans la Romanche (Livet-et-Gavet, Séchilienne, Saint-Barthélémy-de-Séchilienne et La Morte). Mais depuis 2006, le projet traine en longueur, car les risques causés par ce projet ont provoqué un tollé au delà de la vallée de la Romanche.
Risques de pollution pour 220.000 habitants
En effet, le Syndicat intercommunal des eaux de la région grenobloise (Sierg), chargé de la captation et des canalisations de l'eau potable de plusieurs villes de l'agglomération grenobloise, a vite tiré la sonnette d'alarme. Car une partie de l'eau du robinet des 220.000 habitants concernés, est pompée quelques kilomètres en aval du lieu de la station d'épuration. Des risques de pollution aux produits chimiques utilisés pour le traitement, ou par les eaux usées en cas de débordement sont sérieux.
Des solutions alternatives ont été présentées, toutes ont été écartées par la préfecture. Les opposants envisagent de contester la décision de l'Etat auprès du nouveau préfet.