Compte tenu des efforts accomplis pour le respect de l'environnement dans la vallée de Chamonix, celle-ci s'est vue décerner, fin 2013, le "flocon vert". Ce label est décerné par les "Mountain riders" qui saluent notamment les efforts en matière de transports pour lutter contre la pollution.
L'air n'est pas toujours aussi pur qu'on le pense au pied du Mont Blanc. Ainsi, contrairement aux idées reçues, la vallée de Chamonix, qui s'étend sur une vingtaine de kilomètres, est l'une des plus polluées de France. La faute essentiellement aux véhicules qui transitent par le tunnel, de ou vers la vallée d'Aoste en Italie. Un itinéraire particulièrement emprunté par les poids-lourds: en moyenne, l'ouvrage est emprunté chaque jour par 4800 camions.
Un comble pour ce site dont les visiteurs, amoureux de la montagne, viennent du monde entier!
Pour les Chamoniards, la lutte contre la pollution est donc aussi bien un enjeu économique qu'environnemental... Et au-delà du débat et des mesures envisagées pour limiter la circulation routière dans le tunnel, elle est l'une préoccupations de la communauté de communes de la vallée de Chamonix. En 2013, ses actions en ce sens ont été reconnues par l'obtention du "flocon vert" attribuée par "Mountain riders": une association crée en 2001 pour impulser et pour encourager les actions de développement durable sur les territoires de montagne.
Le Flocon vert est l'équivalent du Pavillon bleu dont s'honorent des dizaines de stations balnéaires et villes portuaires en Europe et dans le monde. Aux yeux des touristes, c'est le gage d'un site où l 'accueil et les aménagements ont été engagés avec un souci du respect de la nature.
Ces labels sont donc attribués en fonction de critères tels que: les transports, l'énergie, les déchets. Ainsi, dans la vallée de Chamonix, la gratuité de l'ensemble des transports collectifs a été instaurée depuis quelques années, aussi bien pour les autochtones que pour les saisonniers ou les touristes. Et ce n'est qu'un exemple...
Curieusement, la qualité de l'air ne fait pas partie des indices "essentiels" pour obtenir le "flocon vert". Un paradoxe dont s'étonnent les plus farouches défenseurs de l'environnement. Il faut toutefois rappeler que ces labels ne sont que symboliques car les associations qui les décernent ne sont pas des organismes officiels. Leur engagement et leur reconnaissance par un public, toujours plus large, est toutefois un signe crédible de l'engagement des élus et des populations en faveur du développement durable.