La France connaît ce lundi 25 août sa crise politique la plus grave depuis l'élection de François Hollande qui, critiqué par son ministre de l'Economie sur sa politique de rigueur, a demandé à son Premier ministre de constituer une nouvelle équipe. Réactions des politiques en Isère.
Michel Destot, député PS de l'Isère et président du Conseil National du Parti Socialiste"Notre pays a besoin d’un cap, d’une vision progressiste et d’engager l’ensemble des réformes nécessaires au dynamisme de notre pays. Je soutiens donc Manuel Valls dans sa volonté d'intensifier les réformes qui permettront à la France de rester la 5ème puissance mondiale.
L’ensemble de ces réformes doit s’effectuer avec le souci de l’efficacité et de la justice. Efficacité économique, efficacité sociale et environnementale. Le plus grand des risques, c’est de ne pas en prendre, alors donnons le cap et mettons tout en œuvre pour le réaliser".
Alain Carignon, UMP
"La modification du gouvernement que M.Valls a imposé à François Hollande signe la fin de sa présidence. Après avoir minimisé la fronde de ses Ministres il a été contraint de céder à son Chef du gouvernement. F.Hollande aura été le Président le plus faible de la la Ve République. A un moment où notre pays aurait le plus besoin d’un capitaine courage, d’une vision et d’un cap."
Michel Issindou, député PS de l'Isère
"Je pense que Manuel Valls a voulu faire preuve de la fermeté qu'on lui connaît et réaffirmer que dans un gouvernement la solidarité est nécessaire."
Interview
Par téléphone : Michel Issindou, maire de Gières, Député (PS) de l'Isère
Jean-Pierre Barbier, député UMP de l'Isère
"La démission annoncée ce jour du Gouvernement de Manuel VALLS ouvre une crise politique dont notre pays ne peut se payer le luxe. Cette décision illustre, s’il en était encore besoin, que le Gouvernement est un véritable bateau ivre, sans ligne politique, sans autorité et sans aucune cohésion entre le Président de la République et son exécutif (...) Nous assistons à une comédie lamentable. Le Gouvernement VALLS, c’est le radeau de la méduse. Depuis 2012, la France n’a plus de cap. François HOLLANDE mène une politique partisane et incohérente, fondée sur une idéologie d'un autre temps, et qui a conduit la France à l'état de confusion dans lequel elle se trouve aujourd'hui."
Le NPA de l'Isère
"La rentrée commence par une sortie. Suite aux états d’âme de Montebourg et Hamon, pourtant bien timides et tardifs, François Hollande vient donc de demander à Manuel Valls de former un nouveau gouvernement. En accentuant la crise de sa majorité et la crise politique, Hollande et Valls choisissent d’amplifier la fuite en avant du gouvernement vers la défense des intérêts du Medef. Aucune tête ne doit dépasser pour cet objectif.
Le nouveau gouvernement nommé demain gardera donc bien le cap de la politique d’austérité menée et aggravée depuis plus de deux ans, politique qui détruit les conditions de vie de la majorité de la population et nourrit la progression du Front national."