Un discours fleuve où tout y est passé: les acteurs de la montagne, le loup, le Lyon-Turin et même l'avenir des conseils généraux. Voilà en résumé le passage de Manuel Valls au Congrès national de l'association des élus de la montagne, ce vendredi 17 octobre.
Après une nuitée montagnarde à La Compôte-en-Bauges, où le Premier ministre a dîné avec des agriculteurs, Manuel Valls est passé aux choses sérieuses devant un parterre d'élus prêts à prendre 'un peu de hauteur' pour en savoir plus sur leur avenir. Car ces élus portent les soucis de leurs administrés en matière d'isolement, de problèmes économiques, de manque de médecins... les contraintes de la montagne sont nombreuses et Manuel Valls semble les avoir entendues. Au programme, des paroles rassurantes: "La force et la grandeur de la France, c'est cette diversité (géographique) et c'est à nous tous de nous mobiliser pour la préserver et la faire resplendir (...) Plus que jamais, je le dis, la montagne est l'avenir de la France."
Reportage Céline Aubert et Vincent Habran
Dans le détail, Manuel Valls a apporté, devant ces élus de montagne, son soutien aux éleveurs dont les animaux sont tués par des loups, promettant que le gouvernement, soucieux de leur "détresse", "sera à leur côté".
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Autres chapitres abordés, autres promesses affichées: des aides renforcées aux agriculteurs montagnards; une discussion "rapide" entre les acteurs du tourisme et la ministre de l'Education sur la refonte du calendrier scolaire et la nécessité du Lyon-Turin.
L'avenir des Départements... à la carte
Manuel Valls a aussi proposé trois scénarios pour l'avenir des conseils départementaux (ex-généraux), que le gouvernement souhaite faire disparaître, en partie, autour de 2020 dans le cadre de sa réforme territoriale.Le Premier ministre a d'abord proposé que dans les départements dotés d'une métropole comme à Lyon, puisse "être retenu le choix de la fusion". Deuxième cas, "lorsque le département compte des intercommunalités fortes, nous pourrons, là, aller vers une fédération d'intercommunalités."
Enfin, "dans les départements, notamment ruraux, où les communautés de communes n'atteignent pas la masse critique, le Conseil départemental sera maintenu", même si ses compétences seront "clarifiées" a suggéré le Premier ministre.
Le maintien de certains conseils départementaux, en zone rurale ou de montagne, était une condition du Parti radical de Gauche pour rester au gouvernement lors du remaniement de la fin août. Mais le nombre exact de conseils départementaux maintenus reste encore incertain, alors que le plan initial du gouvernement était leur disparition complète à l'horizon 2020.