Ce mercredi 21 décembre, les ex-salariés d'Ecopla ont refusé de laisser rentrer dans l'usine un camion du repreneur italien CUKI COFRESCO. Alertés la veille par la présence sur place d'un premier camion, ils craignent un déménagement "furtif" des machines.
Depuis le 20 décembre au matin, le collectif Ecopla Scop et ceux qui le soutiennent se relaient devant l'usine de Saint-Vincent-de-Mercuze pour s'assurer qu'aucun camion n'entre ou ne sorte du site, de peur que l'outil de travail soit démantelé, et le fichier client pillé.
Ce mercredi, malgré la demande des forces de l'ordre et d'un huissier venu constater le blocage, ils n'ont pas bougé, empêchant un camion de pénétrer dans l'enceinte de l'usine.
Le collectif s'est organisé pour qu'une trentaine de personne se relaient en permanence sur place, et a alerté les élus locaux.
Le maire de Grenoble les a assuré de son soutien dans un communiqué : « Je soutiens le combat des ECOPLA pour la sauvegarde de leur outil de travail. Les ECOPLA sont le symbole d’une financiarisation folle qui détruit notre tissu industriel. Cette entreprise doit être sauvée d’une mise à bas organisée par des repreneurs qui n’ont que faire de la sauvegarde du savoir-faire industriel unique de notre région. »
Une délégation devrait tenter de rencontrer le président de la République en visite à Chambéry le jeudi 22 décembre.
Intervenante : Karine Salaün, Ex-Ecopla, membre des amis d'Ecopla
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