Ce mercredi 15 juin, ils seront 34.148 élèves dans l'académie à plancher sur la première épreuve du cru 2016 du Bac: la philo! Dans les lycées de la region grenobloise comme au rectorat, l'heure est donc à la mobilisation générale pour organiser l'épreuve.
Devant le lycée Champollion, Marianne et Marion discutent révisions et ne semblent pas stresser à l'approche de l'épreuve habituellement tant redoutée: la philo. "On ne la révise pas. On la lit mais il n'y a pas besoin d'apprendre", estime Marianne. "Le lendemain, il y a l'histoire", rajoute Marion avec un regard lourd de sous-entendu.Au Lycée Gresivaudan Meylan, qui accueillera 600 candidats, professeurs et surveillants prennent les mesures (au sens propre comme au figuré) pour éviter toute triche. Les tables sont séparées et orientées pour qu'aucun lycéen en mal d'inspiration ne louche sur la copie de son voisin.
Des consignes anti-triche, aux questions qui vont occuper les élèves pendant plusieurs heures, tout est prêt depuis plusieurs mois. "Les sujets sont dans les coffres, et la clé bien à l'abri. On ne s'en s'occupe plus depuis qu'on les a reçus", explique Olivier Toulouse, proviseur du Lycée Grésivaudan Meylan.
Cette année, en cas d'échec au Bac, les élèves seront accompagnés. Claudine Schmidt-Lainé, la rectrice de l'académie de Grenoble compte bien lutter contre le décrochage scolaire: "La moitié des élèves qui rataient leur bac ne faisaient pas la démarche de redoubler. Nous leur offrons la possibilité de le faire dans leur établissement, de façon systématique, et nous conserverons les notes au dessus de 10, de façon à leur mettre le pied à l'étrier."
Tout semble près en coulisses, restent encore le plus dur: les épreuves. Dans la région, les candidats noirciront plus de 245.000 copies.
Reportage Jordan Guéant, Maxence Regnault et Eric Achard
Intervenants: Marianne et Marion, Candidates au baccalauréat ; Olivier Toulouse, Proviseur du Lycée Grésivaudan Meylan ; Claudine Schmidt-Lainé, Recteur de l'Académie de Grenoble
