Point de journalistes pour raconter le déroulement du procès, point de public dans la salle, le cas des 12 accusés des meurtres de Kevin et Sofiane sera examiné à huis clos. C'est le choix de la cour d'assises des mineurs, ce mardi 3 novembre au matin.
La cour d'assises de l'Isère a donc décidé que le procès de la rixe mortelle d'Échirolles doit se tenir à huis clos, en raison de troubles éventuels. L'affaire impliquant des jeunes de deux quartiers de l'agglomération de Grenoble. Les incidents qui avaient ponctué le procès de Mehdi Chine, en février 2015, auraient "servi de leçon".
Trois avocats avaient pourtant réclamé la publicité des débats Dans les rangs de ceux qui étaient favorables à des audiences publiques, il y avait deux avocats de la défense, Me Bernard Ripert et Me Ronald, rejoints par Me Francis Szpiner, avocat des familles des victimes.
Le frère de Kevin lui-même s'était exprimé en faveur de la publicité des débats. L'avocat général et les autres avocats de la défense avaient, en revanche, demandé le maintien du huis clos au nom de la "sérénité des débats". "Le huis clos est une garantie de la sérénité des débats", justifiait Me Florent Girault, avocat de deux accusés.
Reportage Jean-Christophe Solari et Aurélie Massait