Les douze hommes, de 19 à 24 ans, accusés du lynchage de Kevin et Sofiane, se sont tous présentés devant la cour d'assises de l'Isère, ce lundi 2 novembre. Trois comparaissent libres, assis devant le box.
Cheveux courts et doudounes, les accusés ont fait leur entrée dans la salle d'audience sous forte escorte policière, après un ballet des voitures de gendarmerie devant le Palais de Justice de Grenoble. Les abords sont restés calmes, sécurisés par une quarantaine de CRS.
Reportage Marie Michellier, Franck Céroni et Vincent Habran
Intervenants: Frédéric Fuhrer, Chef de l'unité d'Ordre Public et de Sécurité Routière; Ségolène Chaplin, journaliste pour LCI
Dans la salle, quatre rangées de chaises ont été enlevées pour mettre en place un nouveau box vitré, conçu spécialement pour le procès. Ces jeunes doivent comparaître pendant six semaines.
La famille de Sofiane est au premier rang. La mère de Kevin est absente, mais son grand frère, Steven, est là. Kevin, étudiant en master de 21 ans, et Sofiane, éducateur de 22 ans, avaient été tués de plusieurs coups de couteau en septembre 2012 au cours d'une rixe dans le parc Maurice Thorez d'Échirolles. Les victimes avaient aussi été agressées à l'aide d'un marteau, d'une bouteille de vodka ou d'un pistolet à grenaille.
Interview
Ils ne sont pas une horde de sauvages"
"Le huis clos est une garantie de la sérénité des débats", a approuvé Me Florent Girualt, avocat de deux accusés.
Me Arnaud Lévy-Soussan, avocat de deux des accusés, a pour sa part dit espérer "que les six semaines d'audience permettront de savoir exactement à qui on a affaire, pas seulement de raisonner en termes de groupe, et que cela va déterminer quel est leur degré de responsabilité".
Vers 16 heures, le débat sur la nécessité ou non d'un huis clos a commencé. Réponse attendue ce mardi matin.