Le procès de la rixe d'Echirolles se déroulera-t-il à huis clos? Réponse attendue

La cour d'assises des mineurs rendra sa décision ce mardi 3 novembre, à 9 heures. Elle dira si oui ou non le procès des meurtriers de Kevin et Sofiane doit se dérouler à huis clos. 

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Deux des douze accusés étaient mineurs au moment de la rixe mortelle d'Echirolles, voilà pourquoi la question du huis clos se pose. 

Deux avocats de la défense, Me Bernard Ripert et Me Ronald Gallo, ont réclamé la publicité des débats, au cours de discussions qui ont eu lieu, à huis clos, ce lundi après-midi, alors que le procès venait de s'ouvrir. "La Justice doit être rendue au nom du peuple français et non pas en secret", a estimé Me Ronald Gallo, à la sortie de l'audience, tandis que Me Bernard Ripert a dit vouloir "éviter que la justice fasse un mauvais coup en catimini".

Mes Gallo et Ripert ont été rejoints par Me Francis Szpiner, avocat des familles des victimes. "Je rappelle que dix accusés sur douze étaient majeurs au moment des faits et qu'il sont tous majeurs aujourd'hui", a indiqué ce dernier. "Les parties civiles ont voulu s'exprimer, la cour leur a refusé la parole, ce qui les a profondément blessé et choqué", a-t-il ajouté.

"Pour ma mère et pour celle de Sofiane, c'est pas facile de se déplacer. C'est pour ça qu'on a besoin que les amis, la famille proche soient avec nous", a expliqué Steven, frère de Kevin, tué dans la rixe.

Reportage Jean-Christophe Solari et Aurélie Massait

Intervenants : Maître Dreyfus, avocat de la défense de 2 accusés; Maître Giraud, avocat de la défense de 2 accusés; Steven Noubissi, fsrère de Kevin

Le huis clos est une garantie de la sérénité des débats"


L'avocat général et les autres avocats de la défense ont, en revanche, demandé le maintien du huis clos au nom de la "sérénité des débats". Me Emmanuel Decombard a ainsi dit vouloir "éviter un trop grand élan médiatique" et "faire un peu dégonfler" l'affaire. "Dans cette affaire très particulière, j'ai peur que le quartier de la Villeneuve et le quartier d'Échirolles viennent troubler le débat", a aussi expliqué Me Joëlle Vernay, avocate de deux accusés, dont un mineur.

"Le huis clos est une garantie de la sérénité des débats", a approuvé Me Florent Girault, avocat de deux accusés.

Extrait 19/20 France 3 Alpes


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