Relaxe de Damien Saboundjian, policier de Grenoble, par les Assises de Bobigny

En avril 2012, Damien Saboundjian tuait un braqueur en cavale, alors qu'il était en poste à Noisy-le-Sec. Ce vendredi 15 janvier, la Cour d'Assises de Bobigny a relaxé le policier désormais en poste à Grenoble.

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Damien Saboundjian, 36 ans, a donc agi "en état de légitime défense". Ainsi en ont décidé les jurés des assises en le relaxant, après 6 heures de délibération. Un verdict prononcé dans un climat de tension à tel point que le policier relaxé a dû être évacué du palais de justice par une porte dérobée, à l'arrière du bâtiment.

De nombreux policiers sont venus le soutenir pendant ce procès, Des militants qui dénoncent "les violences policières" étaient aussi présents. Amal, la grande sœur d'Amine, est la fondatrice du collectif "Urgence, notre police assassine". A ses côtés, Siham Assbague, du collectif "Stop le contrôle au faciès, a pointé un exemple de "l'impunité policière" qui règne dans un pays en proie à un "racisme institutionnel". A l'énoncé du verdict, tard dans la soirée, des sifflements et des huées ont retenti dans la salle d'audience.

Le fonctionnaire devait répondre de "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", des faits passibles de 20 ans de réclusion car commis, circonstance aggravante, par une personne dépositaire de l'autorité publique.

L'avocat général, qui avait requis cinq ans de prison avec sursis et une interdiction définitive d'exercer contre le policier a d'ores et déjà annoncé son intention de demander au Parquet de faire appel de cet acquittement, selon un journaliste du Monde. 

C'était le 21 avril 2012, un appel anonyme avait indiqué aux policiers qu'Amine Bentounsi, un braqueur en cavale condamné à 22 ans de réclusion, se trouvait devant un bar de Seine-Saint-Denis. Damien Sboundjian et trois collègues se rendaient sur place.

Saboundjian tombait nez à nez avec le fuyard, qui sortait une arme. Damien Saboundjian tirait alors à quatre reprises sur le braqueur, atteint d'une balle dans le dos. Le policier a toujours affirmé que la victime lui faisait face, son arme braquée sur lui, quand il avait tiré. C'est la thèse finalement retenue par la Justice.

Après la mort d'Amine Bentounsi, Damien Saboundjian avait été muté d'office dans sa ville d'origine, Grenoble. Il est désormais opérateur pour le Service d'information et de commandement (SIC) de la police grenobloise: il "réceptionne les appels 17 et oriente les secours", selon ses termes. "J'aime toujours mon métier", assure-t-il.


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