Le Plan loup 2013-2017 lancé au printemps

Une gestion du loup en fonction des régions, des massifs, un abattage facilité et des indemnisations plus rapides pour les éleveurs, c'est là les nouveautés du plan loup 2013-2017 qui doit être lancé au printemps avant la montée aux alpages.

Selon le 'Groupe national loup', qui a dressé des constats et fait des propositions pour ce nouveau plan de gestion du loup, l’aire de répartition de l'animal a augmenté de 25% par an ces quatre dernières années en France et la population compte actuellement environ 250 spécimens. Une espèce protégée, doit-on le rappeler.

Plus de prélèvements si nécessaire


L'augmentation du nombre de loups "signifie que le plafond de prélèvement devra être relevé", selon le député UMP de Haute-Savoie, Martial Saddier, membre du 'Groupe' depuis 10 ans.

Actuellement, 11 loups par an peuvent figurer au 'tableau de chasse' (seulement trois ont finalement été tués en 2012), mais de nouvelles "modalités de calcul" devraient permettre d'augmenter régulièrement le nombre maximal de loups abattus chaque année pour coller au plus près à la croissance du nombre de prédateurs, selon la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho.

Toutefois, avant l'abattage, la réponse devra être graduée: l'effarouchement, puis les tirs de défense à proximité immédiate du troupeau puis, si nécessaire, les tirs de prélèvement.

À chacun son loup, à chacun sa gestion


La gestion du loup sera désormais "différenciée" selon les régions, en fonction des pratiques d'élevage et des risques d'attaques, ont annoncé les ministres de l'Écologie et de l'Agriculture mardi 5 février à l'issue de la réunion du 'Groupe national loup'. Les préfets avaient déjà tendance à gérer le loup en fonction des territoires mais cette approche deviendra la règle.

Des indemnisations plus simples


Ce nouveau plan loup promet aussi de simplifier le dispositif d'indemnisations des éleveurs avec la simplification des constats et des déclarations de sinistres. Outre les attaques, les pertes indirectes devraient être prises en compte. Le stress des troupeaux est parfois responsable d'avortements, d'amaigrissement des bêtes.

Des tests


Ce plan évoque aussi des expérimentations sur des territoires pilotes. Capturés, des loups pourraient être déplacés et un travail engagé pour les empêcher de revenir. Une "éducation" du loup en quelque sorte !

Le contexte


L'année 2012 aura été particulièrement tendue entre les défenseurs du loup, les éleveurs et l'Etat. 2013 a aussi commencé avec un coup d'éclat du Sénat qui a voté en première lecture, contre l'avis du gouvernement et sans attendre le nouveau plan, un texte de loi "visant à créer des zones de protection renforcée contre le loup".
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