Qui sont les militaires emportés dans l'avalanche de Valfréjus?

Les cinq militaires morts dans l'avalanche de Valfréjus étaient des légionnaires du 2e Régiment étranger du génie de Saint-Christol, basé dans le Vaucluse. Ils participaient à une formation montagne, avant de partir en opération en Afrique. 

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Le 2e Régiment étranger du génie de Saint-Christol est un régiment de génie d'assaut, dont les missions sont notamment le renseignement, le combat direct et l'appui à la mobilité, selon le site internet du ministère de la Défense. Rattachés à la Brigade alpine, la 27e brigade d'infanterie de montagne (27e BIM), ces militaires peuvent intervenir en montagne. Tous leurs cadres ont donc des brevets d'alpinistes et de skieurs militaires.


Ce régiment avait déjà été endeuillé en février 2012, à Valloire (Savoie), dans les mêmes circonstances. Une avalanche y avait emporté cinq légionnaires, dont un était décédé.

Cette fois, les victimes sont âgées de 21 à 33 ans. Il y a un Français, un caporal d'origine malgache naturalisé après cinq ans de service, un Italien, un Népalais, un Moldave et un Albanais.

Dans la Légion depuis 2008, le caporal Touré Lamarana, le plus gradé et âgé des cinq, avait combattu en Afghanistan avant de rejoindre la Guyane française. Il était marié et sans enfants.

L'Italien Samuel Simi, 26 ans, était légionnaire depuis deux ans et le Népalais Lal Bahadur Khapangi, 24 ans, depuis 18 mois.

L'Albanais Denis Halili, 21 ans, avait été recruté en juin 2015.

Le Moldave Gheorghe Palade, 21 ans, détenait un brevet d'alpiniste militaire depuis octobre.

Une enquête en flagrance

Le parquet d'Albertville a ouvert une enquête en flagrance en recherche des causes de la mort, a indiqué une source judiciaire. Elle doit déterminer les circonstances de l'accident avant un éventuel transfert du dossier à un parquet à compétence militaire, si des éléments venaient étayer la piste de l'homicide involontaire.

"Il faut qu'on comprenne ce qui s'est passé, la nature du risque et la dimension technique, et on verra ensuite s'il y a matière à compétence militaire", a précisé la source judiciaire.

Ce nouveau drame de la montagne intervient alors que le risque d'avalanche était de trois ("marqué") sur une échelle de cinq dans le massif des Cerces, proche de la frontière italienne. Selon l'Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches (Anena), la coulée s'est produite entre 2.350 et 2.600 mètres d'altitude, en combe nord-est du Petit Argentier, et les militaires ont probablement été victimes d'une plaque à vent.
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