Les gradés de la 27e brigade d'infanterie de montagne (27e BIM), dont dépendent les légionnaires pris dans l'avalanche de Valfréjus, expliquent que ces stagiaires apprenaient le ski. Selon eux, leur formation intensive leur permettait malgré tout d'évoluer dans cet environnement.
En marge de la conférence de presse du ministre de la Défense à Modane, ce mardi 19 janvier, le général Hervé Bizeul, commandant la 27e BIM, a confirmé à France 3 Alpes que les légionnaires emportés par l'avalanche étaient "en formation initiale à la montagne, pas en stage d'aguerrissement".
Ils étaient arrivés en Savoie depuis une semaine. Pendant cette période, ils avaient suivi un stage intensif qui, selon l'armée, les rendait aptes à "la pratique du ski sur une piste rouge". Une formation au cours de laquelle ils avaient abordé la recherche de victimes d'avalanche. C'est d'ailleurs ce qui leur aurait permis de sortir rapidement leurs collègues de la coulée.
Lors de leur randonnée fatale en hors-piste, ils étaient encadrés par trois chefs de détachement, des hommes expérimentés, toujours selon l'armée, dotés d'un brevet militaire de qualification montagne. Des aides moniteurs, également aguerris, étaient aussi chargés de l'encadrement. La même source affirme que les règles de sécurité étaient respectées sur le site, les légionnaires étant espacés de 10m en moyenne, le groupe s'étalant sur près de 500m.
"On fait d'eux des soldats de montagne", explique un autre gradé, "de toute façon, face à une avalanche d'une telle ampleur un skieur débutant ou aguerri est logé à la même enseigne."
Les nationalités des cinq victimes ont été dévoilées: un Français d'origine malgache, un Moldave, un Albanais, un Italien et un Népalais. Ils étaient âgés de 21 à 33 ans. Le plus âgé était le caporal d'origine malgache, naturalisé français après cinq ans de service. Marié, sans enfants, il sortait tout juste d'une mission Sentinelle, sa quatrième en 2015. Le plus jeune était entré à la Légion en juin.
Leur prochaine mission était prévue au Sahel.