Pour Alain Juppé le match pour 2017 contre Nicolas Sarkozy "a commencé"

Le maire de Bordeaux a affirmé dimanche qu'il irait "jusqu'au bout" de sa  candidature à des "primaires de la droite et du centre", deux jours après le retour politique de Nicolas Sarkozy.

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Persiste et signe

 "Je ne suis pas une girouette. Si j'ai dit ça, c'est parce que j'y ai réfléchi, pensé, j'en ai envie et donc je vais aller jusqu'au bout. Je sais bien qu'aujourd'hui le match a commencé et que le tacle commence. On essaie de faire croire que je n'irai pas jusqu'au bout. Eh bien je vais en apporter la démonstration. Vous le verrez en 2016 et 2017 (...) Je le confirme, je l'écris, je le signe", a déclaré au "Grand rendez-vous Europe 1-Le Monde-i>Télé" le maire de Bordeaux, en s'engageant au passage à n'exercer qu'un seul mandat présidentiel s'il est élu en 2017.

"En matière d'ennuis judiciaires, vaut mieux pas se livrer à un match, hein!"





Alain Juppé tente de se démarquer de la position droitière de Nicolas Sarkozy

"Mon adversaire dans tout ça, ce n'est pas les partenaires de la droite et du centre, mon adversaire, c'est le pouvoir socialiste qui a mis la France dans
l'état dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui, et c'est surtout le Front national qui propose aux Françaises et aux Français une vision de la France à laquelle je suis totalement opposé"
, a précisé M. Juppé. "L'intox a commencé", a répondu l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, interrogé sur les arguments prêtés à M. Sarkozy contre sa candidature, à savoir son âge (71 ans en 2017) et son passé judiciaire. Mais "je ne vais pas passer mon temps à me positionner par rapport à Nicolas Sarkozy, ce qu'il pense, ce qu'il est supposé penser ou ce que vous lui faites dire". Cependant, "en matière d'ennuis judiciaires, vaut mieux pas se livrer à un match, hein!" a-t-il lâché.

Toujours favorable à une primaire élargie à droite

Alain Juppé a de nouveau fermement défendu le principe d'une primaire ouverte à toute l'opposition en vue de 2017, quand M. Sarkozy entend utiliser la présidence de l'UMP comme tremplin direct. "Une primaire, ça peut consister à faire voter les 175.000 militants de l'UMP. Cela ne sert à rien puisqu'ils vont se prononcer à la fin du mois de novembre (pour la présidence du parti). Donc, ça n'a de sens que si ces primaires sont élargies aux sympathisants de la droite, du centre, du centre-droit et peut-être même au-delà", a-t-il insisté. 

"Si je réussis cette nouvelle formation, ils [Alain Juppé et François Fillon] ne pourront plus me rattraper"

De son côté, Nicolas Sarkozy a accordé une interview au Journal du Dimanche publiée ce 21 septembre avant son passage au journal télévisé de 20 heures de France 2 prévu ce soir. L'ancien président de la République évoque de profonds changements dans l'organisation de l'UMP et sa volonté d'en changer le nom. Au sujet de ses deux principaux concurrents au sein de sa famille politique, Nicolas Sarkozy déclare catégorique : "Si je réussis cette nouvelle formation, ils [Alain Juppé et François Fillon] ne pourront plus me rattraper". 
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