Les noms de 4 "indics" du commissaire Neyret ont fuité dans le cadre de l'instruction judiciaire. Ceux dont l'identité aurait dû être protégée craignent maintenant pour leur vie. Information du quotidien "Liberation ".
C'est une nouvelle "affaire" dans l'affaire Neyret : Les noms de 4 informateurs du commissaire mis en examen pour corruption et révoqué par le ministre de l'intérieur circulent dans "le milieu".
C'est le quotidien "Libération" qui révèle l'information aujourd'hui : "Les indics de Neyret sont balancés sur procès verbaux. Comme autant de petites bombes à retardement", fait valoir le journaliste de "Liberation", Olivier Bertrand.
Ainsi deux extraits d'audition et trois pages d'écoutes téléphoniques, des copies de procès verbaux mentionnant explicitement le nom d'informateurs du commissaire, se trouveraient en possession de voyous de la région .
Selon "Liberation ", ces documents extrêmement sensibles auraient été communiqués à un détenu de la maison d'arrêt de Corbas par son avocat, étranger à l'affaire. Ils auraient ensuite été communiqués à l'exterieur pour tomber entre les mains d'escrocs et de traficants de drogue. Si bien qu'aujourd'hui ces informateurs, dont les noms ont été ébruités, se trouveraient harcelés et en danger de mort.
Parmi eux , un agent immobilier, informateur régulier du commissaire Neyret mais aussi un petit voyou de Vaulx-en-Velin fréquentant les milieux salafistes et qui serait étroitement associé à des réseaux de drogue. Ces hommes se sentiraient aujourd'hui menacés et se planqueraient. Un troisiéme homme, actuellement incacéré, aurait dû être placé à l'isolement dans sa maison d'arrêt pour échapper aux représailles.
Quoi qu'il en soit, le statut de l'informateur de la police est régi par un texte de loi qui prévoit sa rétribution mais garantit aussi sa sécurité. La loi du 9 Mars 2004 et un arrêté du 20 janvier 2006 prévoient que le service ayant eu recours à l'informateur est tenu de conserver de façon confidentielle et protégée toute piéce permettant d'établir son identité.