Près des box, on s’active. Le concours d’attelage démarre bientôt. Les chevaux de trait sont toilettés, l’attelage briqué.
Michel Regolo, joyeux retraité de 58 ans, cire ses harnais. Il en est à sa troisième année de compétition. Sa jument de trait de race comtoise se prénomme Amande. Elle a deux ans mais il l’appelle toujours « bébé ».Empêché plus jeune d’exercer sa passion pour l’équitation, il s’adonne aujourd’hui au dressage du cheval de trait. C’est une façon de valoriser la race. « Ca lui évite aussi le couteau » précise-t-il. Car quand le troupeau compte trop de têtes, l’éleveur doit envoyer des bêtes à l’abattoir. Et ce sont toujours les plus jeunes qui partent. C’est là que Michel Regolo intervient. Il les adopte et les dresse à tirer l'attelage.
S’il sort vainqueur du concours de Cournon, il peut espérer trouver des acquéreurs pour certains de ces protégés. L’attelage se pratique comme un loisir et fait de plus en plus d’adeptes en France. Mais rien n’est gagné d’avance. Dans cette finale inter régionale, il y a douze autres concurrents « très sérieux ».
Les épreuves du concours d’attelage requièrent de la patience et du calme de la part de l’animal. Il y en a une dizaine à passer. Le jury évalue sa docilité, son aptitude à tirer l'attelage en toute sécurité. Il doit obéir parfaitement, savoir rester immobile. L’équipage aussi est scruté, le meneur jugé sur ses qualités de dresseur.
L’attelage, un ménage à trois
L’équipage se compose du cheval, de son meneur et du groom. C’est lui qui assure la stabilité de l’attelage en se positionnant au fond de la cariole. Il prend soin du cheval, le garnit, l’embellit.Rencontre avec Eugénie Schaff, groom sur l’attelage de Michel Regolo.
- > le site de l'association France Trait