Depuis quelques jours, celui que l'on avait baptisé "la quatrième victime" fait la Une de l'actualité. Un témoin cité par nos confrères du Parisien expliquant qu'il pouvait avoir été tué en premier.
Lundi 22 octobre, les enquêteurs continuaient à envisager "toutes les hypothèses, même les plus extravagantes", selon le parquet d'Annecy interrogé par l'Agence France Presse. Le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud, a insisté sur le fait que le cycliste Sylvain Mollier restait considéré comme une "victime collatérale". "A priori, il était là au mauvais moment au mauvais endroit", a-t-il ajouté.
Le procureur a toutefois donné des éléments nouveaux concernant les circonstances de la balade du cycliste sur ce chemin forestier sur les hauteurs du lac d'Annecy: c'était la première fois que ce père de famille de 45 ans, employé d'une filiale du groupe nucléaire Areva, venait pédaler à cet endroit, sur la route de la combe d'Ire, à Chevaline. Venu sur les conseils de ses proches, "il s'était trompé de route par rapport aux indications géographiques qui lui avaient été données".
"L'entourage de Sylvain Mollier a fait l'objet d'une enquête extrêmement approfondie", a-t-il insisté, car "c'était une des premières interrogations des enquêteurs: était-il la cible principale?". Selon les enquêteurs, rien ne permet de déterminer dans quel ordre les quatre victimes ont été exécutées.
Un parent des al-Hilli déplore la direction de l'enquête
Toujours lundi, un parent des al-Hilli a déploré que les enquêteurs français se "concentrent uniquement" sur la piste familiale, dans une interview diffusée par la BBC Radio 4. "Je pense que le procureur français s'est focalisé sur la famille sans présenter aucune preuve. Ce sont des spéculations extravagantes", a déclaré Ahmed al-Saffar, l'oncle d'Iqbal al-Hilli. "Je ne vois aucune raison pour laquelle cette famille aurait pu être visée", a-t-il dit, décrivant Iqbal et Saad al-Hilli comme "le couple parfait".