Mis en examen pour "violences aggravées" et écroué au lendemain de la mort de son frère, le jeune homme, âgé de 18 ans, est sorti de prison hier. Une décision de la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Lyon.
A Vénissieux, le 13 octobre dernier, Yacine Mebarki, 20 ans, est tué d’un coup de couteau à la suite d’une altercation. L’homme suspecté de l’avoir poignardé a alors été pourchassé par des groupes vindicatifs et s’est réfugié dans l’appartement de sa mère, dans une tour du boulevard Lénine.
Le jeune frère, Bilel, est accusé d’avoir, dans ces circonstances, asséné un coup de couteau au meurtrier présumé de son frère. Il a admis avoir porté des coups, mais a nié les violences par arme blanche.
La cour d’appel a visiblement été sensible aux arguments de son avocat. L’incarcération devait-elle se justifier en signe d’apaisement dans un quartier troublé par l’affaire ? « Au contraire, cette affaire ne résulte pas du tout de tensions entre des clans ou des familles » estime Me Julien Charle. Pour lui, le dossier mentionne des incohérences et des imprécisions qui laissent penser que le Bilel Mebarki n’était pas présent au moment de la scène de violence au cours de laquelle le meurtrier présumé a été blessé de trois coups de couteau.
Il reste placé sous contrôle judiciaire strict, avec interdiction de fréquenter le secteur concerné par l’affaire. Un éloignement qui avait été proposé par sa défense en prévision du débat face à la chambre de l’instruction.
A voir : Le reportage du 19/20 France 3 Rhône-Alpes, le 19-10-2012 :
300 personnes manifestent pour réclamer la remise en liberté du frère de Yacine, le temps d'assister à son enterrement.